• Copié
M.B. , modifié à
JOUE-LA COLLECTIF - Le secrétaire d'Etat en charge de la Simplification n'a pas tari d'éloges à l'égard du ministre de l'Economie, jeudi au micro d'Europe 1.
INTERVIEW

Emmanuel Macron a beau multiplier les piques à l'encontre de la politique de Manuel Valls, cela ne trouble pas Jean-Vincent Placé. "Je le trouve très solidaire du gouvernement", a estimé le secrétaire d'Etat en charge de la Réforme de l'Etat et de la Simplification, jeudi sur Europe 1. 

"Il peut être une solution". L'ancien membre d'Europe Ecologie-Les Verts trouve par ailleurs le patron de Bercy "talentueux" et "brillant". "C'est un bon ministre de l'Economie, il fait des choses." Selon lui, les divergences d'Emmanuel Macron sur certains sujets, notamment économiques, sont même une bonne chose. "Ce qui est intéressant, c'est qu'il parle à un autre public que le public de la gauche traditionnelle. C'est d'ailleurs aussi une responsabilité du gouvernement de François Hollande." Pas question, donc, de considérer l'ancien conseiller du président comme "un problème". "Il peut peut-être être une solution dans l'action gouvernementale", a souligné Jean-Vincent Placé.

Electron libre. Une position qui diffère beaucoup de celle de l'entourage de Manuel Valls. Ces derniers jours, les passes d'armes entre Emmanuel Macron et Matignon se sont enchaînées. Le premier se dit favorable à la suppression de l'ISF ? "Ce serait une faute", répond le chef du gouvernement. Qu'à cela ne tienne, le ministre de l'Economie prend le contre-pied des positions de Manuel Valls sur le voile à l'université et la politique migratoire d'Angela Merkel. Sans compter le lancement de son mouvement, "En Marche !", appelé à prendre de l'ampleur dans les jours à venir. Si ce n'est visiblement pas le cas de Jean-Vincent Placé, beaucoup, au sein de l'exécutif, trouvent que le ministre de l'Economie fait passer son ambition personnelle avant l'action gouvernementale.

Il n'y a finalement qu'un seul sujet sur lequel Jean-Vincent Placé est en désaccord avec Emmanuel Macron : celui de la construction de deux EPR à Hinkley Point, en Grande-Bretagne. Ce chantier, très coûteux pour EDF, le ministre de l'Economie y tient. Pour le secrétaire d'Etat à la Simplification en revanche, c'est "une impasse stratégique". "L'argent d'EDF doit aller aux énergies renouvelables", a t-il conseillé.