Jean-Marie Le Pen veut enterrer la hache de guerre au FN

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Le président d'honneur du FN avait laissé planer le spectre d'une université d'été du FN houleuse. Il a décidé finalement de lancer un appel au calme.

"Je ne considère pas du tout les événements actuels comme une tempête définitive, un tsunami qui détruit tout". Jean-Marie Le Pen y croit encore. Alors que sa fille Marine craignait plus que tout une venue impromptue de son père à l’université d’été du FN, qui s’est ouverte samedi à Marseille, son père semble vouloir calmer le jeu. Il avait pourtant assuré sur Europe 1 qu’il avait bien l’intention d’aller faire un tour au parc Chanot.

"Il faut cesser cette chasse aux sorcières". "Je souhaite que l'on débouche sur une unité, condition sine qua non de la victoire, je veux que cesse cette division", a déclaré le cofondateur du Front national, alors que ses troupes laissaient entendre qu’une dissidence pour les régionales est encore envisageable. "Il faut cesser cette chasse aux sorcières", a encore assuré "le Menhir", avant de lancer un message à sa fille, avec qui il n’a pas discuté de vive voix depuis des mois : "Marine doit comprendre que pour gagner les régionales, elle doit mettre toutes les chances de son côté et ne pas négliger ceux qui ont l'expérience" politique.

"Je tirerai jusqu'au dernier moment". Et pour gagner les régionales, éviter une candidature de Jean-Marie Le Pen serait déjà un bon début. Et ce dernier, taquin, se refuse à annoncer son soutien à sa petite-fille Marion, qui défendra les couleurs du FN en Paca. "Je tirerai jusqu'au dernier moment", a ainsi prévenu l'octogénaire, qui dit vouloir "aider Marine Le Pen à garder la ligne de ce qu'a été le FN depuis 40 ans".