FN : Jean-Marie Le Pen convoqué le 20 août devant le bureau exécutif

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avec AFP , modifié à
Le parti frontiste a annoncé que Jean-Marie Le Pen sera convoqué le 20 août devant le bureau exécutif du FN en formation disciplinaire.

La paix entre Jean-Marie Le Pen et le Front National, parti qu'il a lui-même fondé, n'est pas prête d'être signée. L'ancien chef de file du parti frontiste est convoqué le 20 août devant le bureau exécutif du FN "statuant en formation disciplinaire", selon une lettre signée par la présidente du parti Marine Le Pen et datée de mardi. Cette lettre, dont l'AFP a eu une copie, détaille les différents points reprochés au fondateur du FN, notamment les propos qu'il a tenus sur les chambres à gaz et le maréchal Pétain. Dans un communiqué à l'AFP, Jean-Marie Le Pen affirme que "le procédé est abject et tout à fait indigne d'un candidat à la présidence de la République".

"Marine Le Pen s'entête", affirme Jean-Marie Le Pen. "Au moment de partir pour une cure de repos et le jour de la Saint-Jean-Marie, Marine Le Pen, la présidente du Front national, me cite, par huissier, le 20 août, en plein milieu du mois de vacances des Français, à comparaître devant son bureau exécutif en formation disciplinaire", affirme Jean-Marie Le Pen dans son communiqué, auquel il a joint la lettre de Marine Le Pen. Le Front national a confirmé que cette lettre avait été envoyée par Marine Le Pen à l'ancien président du parti.

"Déjà trois fois condamnée par la justice, Marine Le Pen s'entête et compte, a-t-elle dit, m'exclure du mouvement dont je suis le fondateur et le président d'honneur", poursuit Jean-Marie Le Pen, ajoutant : "les griefs exposés appartiennent tous à ma liberté d'expression d'homme politique et de parlementaire, dans une polémique dont je n'ai pas pris l'initiative". Marine Le Pen expose quinze griefs dans sa convocation, portant notamment, outre les propos de Jean-Marie Le Pen sur les chambres à gaz et Pétain, sur d'autres déclarations sur elle-même, sur les homosexuels ou encore sur Florian Philippot, numéro deux du parti.

Nouvel épisode du conflit. Le 29 juillet, la justice avait donné raison pour la troisième fois à Jean-Marie Le Pen dans le conflit qui l'oppose à sa fille, en confirmant la suspension du congrès postal censé supprimer son statut de président d'honneur. Début juillet, la justice avait également annulé la suspension de Jean-Marie Le Pen en tant qu'adhérent. Marine Le Pen, présidente du parti, avait fait suspendre son père après une nouvelle série de provocations début avril.