Jean-Marie Le Pen abandonne pour 2012

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Fannie Rascle (avec agences) , modifié à
Le président du FN, 81 ans, a confirmé qu’il ne serait pas candidat à la présidentielle.

Il continuait d’entretenir le suspense. Mais à 81 ans, Jean-Marie Le Pen a confirmé vendredi, dans une interview au Figaro magazine, qu’il ne se présenterait pas à l’élection présidentielle de 2012. Sauf scrutin anticipé, hautement improbable. "Je pars le cœur tranquille", assure Jean-Marie Le Pen. "Les mots sortent, comme arrachés au forceps. L'aveu lui coûte", commente de son côté Le Figaro.

Jean-Marie Le Pen a été candidat à la présidentielle en 1974, en 1988, en 1995, en 2002 où il s’était hissé au second tour, et en 2007. Quant au résultat des élections régionales, où le Front national a récolté 9,17% des voix au niveau national et 22,5 % en Provence-Alpes-Côte-d’Azur, il aurait pu l’encourager à se lancer une dernière fois.

Jean-Marie Le Pen a lui-même longtemps soufflé le chaud et le froid. En mars dernier, il avait glissé : "Dès le lendemain du second tour des régionales, nous lancerons immédiatement la campagne pour les cantonales de l'an prochain afin de ne pas quitter le terrain et de préparer nos compatriotes à notre présence et à notre succès aux présidentielles et aux législatives de 2012".

Qui pour lui succéder ?

Avec l’annonce de son retrait, la course à sa succession est officiellement lancée. Jean-Marie Le Pen a incarné son parti pendant quatre décennies, écartant les ambitions quand elles se faisaient trop pressantes. "C'est aux adhérents de trancher", se contente de répéter Jean-Marie Le Pen dans les colonnes du Figaro magazine.

Parmi les prétendants, Marine Le Pen, la dauphine naturelle, a déjà dit que le FN pouvait être présent au second tour en 2012. Bruno Gollnisch, le fidèle lieutenant, a quant à lui promis qu'il assumait "tout à fait à fait l'héritage". De son côté, Jean-Marie Le Pen s’est lancé dans l’écriture de ses mémoires.