Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargé des Relations avec le Parlement 0:59
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Héloïse de Neuville , modifié à
Face aux polémiques, Jean-Marie Le Guen a affirmé vendredi sur Europe 1 que l'état d'urgence ne permettait pas d'interdire les manifestations sociales. 
INTERVIEW

Le gouvernement laisse-t-il "la chienlit" s'installer ? Alors que de nombreuses violences ont émaillé les dernières manifestations contre la loi Travail et que la prolongation de l'état d'urgence a été votée jeudi, la droite et l'extrême droite critiquent le gouvernement pour sa gestion de la situation sécuritaire du pays. "L'état d'urgence est un état de droit" a justifié Jean-Marie Le Guen, Secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement vednredi sur Europe 1. "S'agissant de manifestations sociales qui n'ont rien à voir avec l'objet de l'état d'urgence, nous n'avons pas de base juridique, même dans l'état d'urgence, pour les interdire." a-t-il expliqué

1.000 casseurs arrêtés. "Sur les casseurs, les tribunaux administratifs n'ont pas suivi le préfet de police de Paris qui avait demandé des interdictions individuelles de manifester" a-t-il expliqué, en réponse aux accusations de laxisme contre le gouvernement. "Plus de 1.000 casseurs ont été arrêtés depuis le début des manifestations et plus de 300 ont été jugés" a-t-il tenu à rappeler. 

Une police usée. "Il y a un souci de manifestations à répétition qui usent les forces de l'ordre alors qu'elles ont d'autres sujets de mobilisation." a-t-il concédé alors que les mobilisations contre la loi El Khomri durent depuis des semaines. 

Mercredi, en marge de la manifestation des policiers à Paris, deux membres des forces de l'ordre ont été agressés et leur voiture incendiée. Cinq individus ont été arrêtés dans le cadre de l'enquête. Dix-neuf nouvelles interdictions de manifester ont été décidées mercredi par le préfet de police de Paris.