Jean-Luc Mélenchon estime que "le vrai choix des électeurs" PS sera entre Macron et lui-même

Mélenchon AFP
Jean-Luc Mélenchon est candidat du mouvement La France insoumise à l'élection présidentielle. © GEORGES GOBET / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
MELENCHON, PS - Dans un entretien paru dans Le Monde, Jean-Luc Mélenchon écarte le PS de la course à la présidence, et s'estime capable de battre François Fillon.

Il es sûr de lui. Pour Jean-Luc Mélenchon, le "vrai choix des électeurs du PS" est entre la ligne Macron et la sienne. "Jusqu'à présent, l'ultime justification du candidat socialiste, c'était d'être en tête dans les sondages (...) actuellement, le PS est en troisième position derrière Emmanuel Macron et moi-même", a déclaré Jean-Luc Mélenchon dans un entretien au Monde publié jeudi. "Dans ces conditions, sans projet et sans avantage électoral, à quoi bon un candidat du PS ?", a-t-il demandé. "Le vrai choix des électeurs du PS, c'est de trancher entre l'orientation gouvernementale amplifiée, telle que la porte Emmanuel Macron, et la tradition de l'humanisme émancipateur de la famille culturelle que j'incarne", a-t-il analysé.

Pas plus de candidature qu'en 2012. Interrogé sur le risque de voir la gauche multiplier les candidatures au risque de se voir éliminée du second tour, Jean-Luc Mélenchon a écarté cette "analyse". "Vous classez Emmanuel Macron dans la gauche, mais lui-même le refuse. Je le mets donc de côté. Regardez le compte des candidatures : il n'y en a pas plus qu'en 2012, année où le PS a gagné l'élection".

La droite comme cible. Jean-Luc Mélenchon a par ailleurs minimisé l'avance prise par Emmanuel Macron dans les sondages : "Que quelqu'un qui a bénéficié de cinquante 'unes' de journaux en trois mois et qui est présent quasi continuellement sur tous les médias me batte d'un point, alors que je suis le pestiféré de la scène, ce n'est pas un exploit si extraordinaire". Rappelant que "sa cible" était la droite "ultratraditionaliste quant à la société" et "ultralibérale quant à la politique économique" de François Fillon, Jean-Luc Mélenchon a jugé qu'il pouvait "battre" l'ancien Premier ministre "car (...) sa politique n'est pas capable d'entraîner une majorité du peuple français".