Jean-Luc Mélenchon absent de la Fête de l'Huma : "Tout ne dépend pas d’un seul homme" assure Pierre Laurent

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R.Da. , modifié à
Le chef de file des communistes a voulu relativiser samedi au micro d'Europe 1 l'absence du leader de la France insoumise à la Fête de l'Humanité, nuançant également son rôle d'opposant.
INTERVIEW

C’est à la fois un grand rassemblement anti-Macron et une grande fête populaire. La 82ème édition de la Fête de l’Humanité s’est ouverte vendredi. Néanmoins, Jean-Luc Mélenchon a choisi d'y briller par son absence. Le leader de la France insoumise, soutenu par les communistes pendant la présidentielle, va bouder l’événement : il est actuellement en déplacement à La Réunion. "Je lui enverrai, dès lundi, la date de la prochaine, comme ça il pourra la noter sur son agenda", a ironisé samedi, au micro d’Europe 1, Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF. 

"Il y a un absent, mais il y a des centaines de milliers de présents pendant trois jours. Toutes les forces politiques, sociales et syndicales qui sont engagées dans la campagne contre les ordonnances Macron, que nous avons invitées, sont présentes pour participer à des débats", a voulu relativiser le sénateur de Paris.

La force collective comme principal opposant. Alors qu’un récent sondage consacre Jean-Luc Mélenchon meilleure personnalité pour incarner "l’avenir de la gauche", Pierre Laurent n’a pas hésité à tacler, à demi-mots, la volonté du député des Bouches-du-Rhône de devenir le principal visage de l’opposition. "Les meilleurs opposants, c’est la force collective qui a envie de se mettre en mouvement, tout ne dépend pas d’un seul homme, heureusement !".

"Favoriser l’unité et la convergence de toutes les forces". Le responsable communiste séchera d’ailleurs la journée de mobilisation du 23 septembre, organisée par la France insoumise contre la réforme du code du Travail. "J’ai manifesté le 12 septembre dans la rue, je vais le refaire le 21 septembre avec les organisations syndicales", rappelle-t-il. "Ceux qui sont en train de construire le mouvement dans le pays, ce sont les organisations syndicales, et il faut leur rendre hommage. Elles ont, avec clairvoyance, vu le danger qui s’avançait. Notre responsabilité c’est de tenir notre rôle politique et d’aider ce mouvement-là".

"Que les organisations politiques prennent des initiatives, je m’en réjouis. Je n’ai rien contre la manifestation du 23 septembre", assure Pierre Laurent. "Ce qui importe à l’arrivée, c’est que ces initiatives s’additionnent et qu’elles convergent, que personne parmi nous, ni la France insoumise, ni nous, ne prétende chapeauter tout ça, parce que ça n’est pas comme ça que ça se passe. Je suis quelqu’un qui, au contraire, veut favoriser l’unité et la convergence de toutes les forces", conclut-il.