Jean-Louis Debré critique sévèrement les propos de Sarkozy (Le Lab)

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Fabienne Cosnay , modifié à
VU SUR LE LAB - Le président du Conseil Constitutionnel est invité de l'émission d'Europe 1 Mediapolis, samedi.

"On ne conteste pas les fondements de la justice". Jean-Louis Debré a décidé de sortir de sa réserve. Invité de l'émission d'Europe 1 Mediapolis qui sera diffusée samedi et dont Le Lab publie des extraits vendredi, le président du Conseil constitutionnel critique sévèrement les propos tenus par l'ancien chef de l'Etat lors de son interview sur Europe 1 et TF1. Tout comme Alain Juppé, Jean-Louis Debré estime que Nicolas Sarkozy a eu tort de s'attaquer aux magistrats et le fait savoir. "Quand des responsables politiques commencent, à droite ou à gauche, à s'en prendre aux juges, c'est un des fondements du vivre ensemble, de la République qui est atteint", estime Jean-Louis Debré. "On peut contester ce qui vous est reproché, on ne conteste pas les fondements de la justice, parce qu'à ce moment-là, on conteste la République", ajoute celui qui est un ancien magistrat.

>>> L'essentiel des déclarations de Jean-Louis Debré sont à lire sur Le Lab.

"Ne présentons pas le Conseil comme il n'est pas". Au sujet des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, Jean-Louis Debré a aussi voulu remettre les pendules à l'heure. "Nous n'avons pas des enquêteurs, nous n'avons pas de pouvoir de police judiciaire, nous ne pouvons pas faire des perquisitions, des saisies ! (...) Ne présentons pas le Conseil comme il n'est pas", a indiqué le président du Conseil Constitutionnel.

"Nous n'avons pas validé les comptes". Lors de son interview à Europe 1 et TF1, Nicolas Sarkozy avait déclaré que sa campagne présidentielle de 2012 avait été "vérifiée dans tous les sens, avec un soin qui n'avait rien d'amical, par la commission des comptes de campagne et par le Conseil constitutionnel". "On laisse entendre que nous aurions vérifié l'ensemble des comptes de la campagne de l'ancien président de la République. Non, ce n'est pas exact", a indiqué Jean-Louis Debré. "Nous n'avons pas validé les comptes, nous avons simplement validé la décision de la Commission nationale de contrôle qui avait constaté qu'il avait dépassé les plafonds autorisés", a-t-il conclu.

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