• Copié
T.M. , modifié à
Le président de l’Assemblée de Corse, qui publie "Avanza ! La Corse que nous voulons", a regretté sur Europe 1 l'immobilité du gouvernement face aux revendications corses. 
INTERVIEW

Les mois passent et le dialogue entre Paris et la Corse est toujours bloqué. Officialité de la langue, statut de résident, amnistie des prisonniers "politiques" : en juillet dernier, Manuel Valls, pour son premier déplacement en tant que Premier ministre sur l’île de Beauté, n’avait cédé à aucune des principales revendications des nationalistes.

"Après les élections, il faudra que le débat soit posé". "Tout ça a été voté de façon massive par l’ensemble des élus Corses", souligne pourtant sur Europe 1 Jean-Guy Talamoni, président de l'Assemblée de Corse. "Paris n’entend rien. C'est une erreur. On se méfie tellement de la question corse qu’on ne veut pas s’en approcher. Aucun gouvernement ne peut sur le moyen terme s'opposer à des demandes qui sont aussi majoritaires dans la société corse", continue l’édile. "Après les élections, il faudra que ce débat soit posé à Paris et nous avons bon espoir."

Entendu sur europe1 :
On se méfie tellement de la question corse qu’on ne veut pas s’en approcher.

"La question de l'indépendance devra être posée aux Corses". Le chef de file du mouvement indépendantiste Corsica Libera, qui  publie Avanzà ! La Corse que nous voulons, défend également l'idée d'une Corse indépendante. "Pour nous, indépendantistes, c’est évidemment quelque chose qui devra advenir à un moment donné", explique-t-il. "En tout cas, la question devra être posée aux Corses. Parce que la seule manière de la régler, c’est par un scrutin. Mais ce que nous faisons, c’est autre chose. Nous ne sommes pas dans cette séquence", nuance l’avocat de métier. Et de rappeler que, "si on faisait un référendum aujourd’hui, il y a fort à parier que le non l’emporterait."