"Jean Germain était au bout du rouleau"

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Louis Hausalter , modifié à
INTERVIEW E1 - Le sénateur socialiste du Loiret Jean-Pierre Sueur, ami proche de Jean Germain, était l'invité d'Europe 1 mercredi.

Au lendemain du suicide de Jean Germain, sénateur PS et ancien maire de Tours mis en cause dans l'affaire des "mariages chinois", son ami Jean-Pierre Sueur, sénateur socialiste du Loiret, a réagi à sa mort, mercredi au micro de Jean-Pierre Elkabbach sur Europe 1. "Je suis atterré", a déclaré celui qui parlait "toutes les semaines" avec Jean Germain. "Je n'imaginais pas cela parce que Jean Germain était un homme placide, calme. Il me parlait de manière bon enfant, y compris de cette histoire de mariages chinois, qui est la cause de tout", a-t-il expliqué. "Rien ne laissait supposer cela".

"Il avait peur" de la prison. Comment expliquer le geste de Jean Germain ? "Pour lui, il y avait dans cette société une chasse à l'homme politique et il en était meurtri", a estimé Jean-Pierre Sueur. "Je peux vous dire, parce que j'ai interrogé ses très proches, qu'il avait peur que des décisions d'emprisonnement soient prises à son encontre. Il l'a dit à plusieurs personnes", a poursuivi le sénateur. "Il avait aussi, de manière plus générale, peur de l'opprobre, que sa mémoire, sa réputation soit touchées". "Je crois qu'il était au bout du rouleau, même s'il ne le laissait paraître à absolument personne", a précisé Jean-Pierre Sueur.

"Les hommes politiques, ce sont d'abord des hommes, et derrière cette placidité, cette timidité parfois, Jean était quelqu'un de très sensible", a ajouté Jean-Pierre Sueur. L'élu a rendu hommage à "un homme qui n'a pas ménagé une seule minute pour s'occuper de sa ville", selon lui.

>> L'interview en intégralité :

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