"Je serai le président de la fin des privilèges"

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François Hollande s'est exprimé devant 25.000 militants socialistes au Bourget.

A moins de cent jours de l'élection présidentielle, François Hollande a effectué au Bourget son premier grand meeting de campagne. Devant 25.000 personnes, le candidat socialiste a présenté les grandes lignes de son programme. Revivez ce discours avec Europe1.fr.

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16h39 : La Marseillaise retentit. Après avoir terminé son discours et salué une nouvelle fois la foule, le candidat socialiste s'est placé au milieu d'une trentaine de jeunes avant que la Marseillaise ne retentisse. S'en suit un nouveau bain de foule sous les applaudissements de la foule.

16h35 : Hollande veut doubler le plafond du Livret A. François Hollande, candidat PS à l'élection présidentielle, s'est engagé dimanche à "doubler" le plafond du Livret A afin de financer davantage de logements sociaux. "Je multiplierai par cinq les sanctions qui pèsent sur les communes qui bafouent la loi de solidarité urbaine" (SRU), qui impose un taux de 20% de logements sociaux à chaque commune de plus de 3.500 habitants, a-t-il également promis lors de son premier grand meeting de campagne au Bourget (Seine-Saint-Denis).

16h32 : Biolay et Darmon dans la salle. Côté people, à noter la présence dans le public du chanteur et acteur Benjamin Biolay, ainsi que Gérard Darmon et Firmine Richard, aux côté de Valérie Trierweiler, la compagne de François Hollande. Noëlle Châtelet, la soeur de Lionel Jospin, est aussi présente.

16h25 : Egalité hommes-femmes. "L'égalité, c'est d'avoir un salaire égal pour les mêmes fonctions. Comment la République peut autoriser que les femmes soient moins bien payées que les hommes pour les mêmes postes ?" Et le candidat promet des sanctions pour les entreprises qui ne respecteraient pas ce principe.

16h20 : Un point sur le secteur médical. François Hollande a promis que les "dépassements d'honoraires seront encadrés". "Nous combattrons aussi les déserts médicaux. L'hôpital public sera conforté dans ses tâches et dans ses missions. Et je prends l'engagement que plus personne ne soit à plus d'une demi-heure des urgences", a ajouté le candidat socialiste.

16h14 : Hollande promet des réformes fiscales. "Au nom de la justice, je taxerais les revenus issus du capital. Qui peut trouver normal que l'on gagne plus d'argent en dormant qu'en travaillant", a interrogé le candidat socialiste au pupitre. "Au nom de la justice, j'ajusterai la tranche supérieure à 45% de l'impôt sur le revenu pour les personnes qui gagnent plus de 150.000 euros. Et qu'on ne me fasse pas croire que ce sont les classes moyennes qui seront touchées par ces mesures", a-t-il défendu.

"Je serai président de la fin des privilèges", a expliqué François Hollande durant son discours. "Pendant que les plus riches s'engraissent sans limite, la pauvreté s'aggrave et huit millions de personnes vivent en-dessous du seuil de pauvreté, dont beaucoup de jeunes enfants. Qu'on m'entende bien : l'égalité, ce n'est pas l'assistanat, c'est la solidarité".

16h07 : Standing ovation pour Hollande. Pendant qu'il parle "d'égalité" à la tribune, la foule se lève, applaudi et scande son nom avec force. Le candidat cite l'exemple d'Albert Camus pour appuyer son propos. "Depuis dix ans, l'égalité recule, à la faveur d'une nouvelle aristocratie".

16h04 : "Le nombre de fonctionnaires n'augmentera pas". "Je n'augmenterai pas le nombre de fonctionnaires, mais je souhaite qu'il soit mis fin à la règle absurde du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite". "Ce redressement est indispensable", a précisé le candidat socialiste.

Le candidat socialiste a assuré qu'il redressera "l'économie, l'industrie mais aussi les finances". "La dette publique a doublé depuis 2002. Dix ans de droite auront coûté aussi cher que tous les mandats de la Ve République", a-t-il chargé, en préambule. "Je rétablirai l'équilibre budgétaire en fin de mandat. Pour cela, j'annulerai tous les cadeaux fiscaux qui ont été fait aux ménages les plus aisés et aux plus grosses entreprises. Cette réforme permettra de dégager 30 milliards d'euros de recettes supplémentaires". "Dans le même temps, les dépenses de l'Etat seront maîtrisées", assure François Hollande.

15h58 : Nouveau pacte franco-allemand ? François Hollande promet, s'il est élu, "un nouveau pacte franco-allemand", peu de temps après son élection en janvier 2013. Tout cela pour "redonner la confiance à la France dans l'Europe".

15h57 : Hollande défend l'Europe. "L'Europe a bien des défauts, je les connais. Mais en même temps, elle est notre bien commun. Défendons-là ! Ce qui lui faut, c'est du mouvement. Aucun des grands défis de l'Europe ne peut se résoudre sans le pacte d'amitié entre les Etats", a défendu François Hollande à la tribune.

15h50 : Croisade contre la finance. "Mon adversaire n'a pas de nom, pas de visage, pas de parti, et pourtant il gouverne le monde actuel. Mon adversaire, c'est le monde de la finance", a lancé François Hollande." En 20 ans, la finance a pris le contrôle de nos vies. En une fraction de secondes, il est désormais possible de déplacer des sommes astronomiques, de faire tomber les banques. Les G20 se sont succédé sans résultat tangibles. En Europe, seize réunions de la dernière chance n'ont jamais rien donné. Les banques, sauvées par les Etats mangent la main de ceux qui les ont nourri. Ainsi la finance s'est affranchie de toute règle, de toute morale, de tout contrôle", a-t-il ajouté.

15h45 : "Rassuré" de ne jamais avoir été ministre. François Hollande a répondu à ceux qui lui reprochent de n'avoir jamais été ministre, en rappelant que ce sont "les mêmes qui reprochaient à François Mitterrand de l'avoir été 11 fois". "Certains me reprochent de n'avoir jamais été ministre. Quand je vois ceux qui le sont aujourd'hui, ça me rassure ! Et dois-je rappeler, en gardant la comparaison, que Georges Clémenceau ne devint ministre et président du Conseil qu'à 65 ans ? Mais je n'attendrai pas jusque là, je vous le promets", a ironisé le candidat âgé de 57 ans.

Le candidat socialiste a chaleureusement remercié Martine Aubry, sa principale rivale lors de la primaire socialiste du mois d'octobre. Assise dans la foule, la Première secrétaire du Parti salue, de la main, avec un grand sourire, le candidat à la tribune. François Hollande ajoute un mot de remerciement pour Jean-Michel Baylet, le président du Parti radical de gauche.

15h35 : Hollande parle de lui. "Rien ne m'a été donné", lance François Hollande, après avoir retracé son parcours d'"homme de la campagne, du Limousin". "Ce que vous voyez ici, c'est ce que je suis", poursuit-il.

15h30 : "Hollande président !". La foule est toute acquise à François Hollande et scande des "Hollande président".

François Hollande, s'il est élu, réduirait de 30% les salaires du président et des ministres". "Je dis cela, non pas par facilité, mais pour montrer l'exemple à l'heure où l'on demande des efforts aux citoyens". 

15h25 : Pour le retrait d'Afganistan. "Présider la République, c'est ne pas inviter des dictateurs à Paris, contribuer à la paix au Proche-Orient", lance un François Hollande en grande forme. "Mais c'est aussi prendre des décisions difficiles", poursuit le candidat socialiste. Après avoir rendu "hommage avec émotion, dignité, respect pour nos soldats en Afghanistan", François Hollande affirme : "notre mission est terminée. Il est temps d'assurer le retrait de nos troupes".

François Hollande poursuit ses annonces à la tribune. Il promet d'instaurer le non cumul des mandats, la parité hommes-femmes et mettre en place le droit de vote des étrangers aux élections locales, "sans rien craindre pour notre citoyenneté", juge-t-il.

15h18 : Assure la laïcité. Première grande annonce du candidat socialiste, il annonce qu'il "inscrira la loi de 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat dans la Constitution". "Présider la République, c'est être viscéralement attaché à la laïcité. C'est une valeur qui libère et qui protège", a ajouté le candidat.

"J'ai conscience de la tâche qui est la mienne : incarner le changement, faire gagner la gauche et redonner confiance à la France", a-t-il lancé sous les acclamations."Nous sommes ici, mes chers amis, pour changer le destin de notre pays. Je suis prêt à assumer cette responsabilité et donc à vous dire quelle est ma conception de la présidence de la République".

15h15 : Fier d'être en Seine-Saint-Denis. François Hollande se dit "fier" d'effectuer son premier grand meeting en Seine-Saint-Denis, "le département le plus jeune" et "multiculturel".

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15h05 : Bain de foule. Avant de monter sur l'estrade pour débuter son discours, François Hollande va à la rencontre du public, qu'il salue avec le sourire. Poignées de main, bises, saluts, le candidat prend son temps.