1:04
  • Copié
A.D
Dans un premier polar, l'ancien conseiller de Mitterrand évoque les cabinets noirs, qui ont pour lui toujours existé au sein de l'Etat. Il n'accrédite pas pour autant la thèse de François Fillon qui en aurait été une victime.
INTERVIEW

Romancier de polar. C'est la nouvelle ligne que Jacques Attali ajoute à son CV en sortant Premier arrêt après la mort, un livre truffé de meurtres où se mettent en place les rouages d'un cabinet noir dans une France de 2018.

Invité dans l'émission C'est arrivé demain, l'ancien conseiller spécial de François Mitterrand a pu revenir sur l'expression "cabinet noir", ces mots agités par le candidat à la présidentielle François Fillon pour expliquer que l'Elysée était, selon lui, à l'origine de la sortie publique des affaires qui le touchent, via notamment des écoutes. Ce que François Hollande avait formellement démenti.

Entendu sur europe1 :
Il est possible que dans ce roman je raconte des choses que je n'ai pas pu raconter en verbatim dans d'autres livres biographiques.

Jacques Attali confie qu'il "ne pensait pas en écrivant ce roman être aussi proche de la réalité." Que les cabinets noirs émergent dans l'actualité ne le surprend pas. "Ce n'est pas nouveau de savoir qu'il existe des activités discrètes de l'appareil d'Etat. Il est possible que, dans ce roman, je dise des choses que je n'ai pas pu raconter en verbatim dans d'autres livres biographiques", glisse-t-il. C'est donc la réalité qui a inspiré le cabinet noir de son roman.

"Des activités discrètes, c'est normal". Pour ce qui est d'un cabinet noir au sein du pouvoir actuel, le romancier avoue ne pas être au courant mais "qu'il existe des activités discrètes, c'est normal. Ça fait partie de la réalité nécessaire d'un pouvoir démocratique." Quant à savoir si François Fillon a raison ou non de se plaindre, Jacques Attali ne souhaite pas s'en mêler : "Je n'en sais rien, c'est une autre affaire", conclut-il. L'un des auteurs du livre qui avait inspiré François Fillon dans sa dénonciation d'un "cabinet noir" à l'Elysée, a en revanche, démenti les propos du candidat de la droite.