Incidents en France après l'élection de Nicolas Sarkozy

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Administrator User , modifié à
Des incidents ont éclaté dans certaines villes de France dimanche soir en marge de manifestations anti-Sarkozy, notamment en région parisienne où une école et des bus ont été incendiés. Incidents aussi dans le centre de Lyon provoqués par des partisans déçus de la défaite de Ségolène Royal, mais également à Bordeaux, Rennes et Nantes. Le collectif AC le Feu, créé au lendemain des émeutes de 2005, a appelé les banlieues à ne pas "répondre par la violence" à la victoire de Nicolas Sarkozy.

Plusieurs manifestations anti-Sarkozy ont été signalées dimanche soir en France, après la victoire de Nicolas Sarkozy. A Paris, place de la Bastille où 2.000 personnes s'étaient rassemblées, selon la police, des heurts ont opposé des centaines de manifestants, qui jetaient feux d'artifices et bouteilles, aux forces de l'ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogène.Trois gendarmes et un CRS ont été blessés ainsi qu'un civil qui a reçu un caillou sur la tête. La place a été évacuée vers 23 heures grâce à un véhicule anti-émeute équipé d'un canon à eau.Dans le département de Seine-Saint-Denis d'où étaient parties les émeutes de 2005, aucun incident grave n'a été relevé à l'exception de 30 à 40 feux de voitures, selon la police et la préfecture. Des départs de feux ont également été recensés dans le Val-de-Marne, les Yvelines, les Hauts-de-Seine, la Seine-et-Marne, et l'Essonne. Dans le Val-d'Oise, et plus particulièrement sur la dalle d'Argenteuil, là où Nicolas Sarkozy avait fustigé la "racaille" juste avant que n'éclatent les violences urbaines de l'automne 2005, la soirée a été relativement calme.A Bordeaux, près de 2.000 manifestants anti-Sarkozy se sont rassemblés dans le centre-ville. A Nantes, près de 600 manifestants, des militants d'extrême gauche et des membres du Mouvement des Jeunes socialistes, ont tenté de s'approcher des locaux de l'UMP, gardés par les forces de l'ordre. La police a dispersé les manifestants à l'aide de gaz lacrymogènes. A Rennes, les manifestants se sont rassemblés sur l'une des principales places avant de défiler dans le centre. A Brest, une cinquantaine de personnes ont occupé une permanence de l'UMP dans la soirée. A Lyon, vers 21h10, quelque 500 manifestants de gauche, dont certains venaient apparemment du siège du Parti socialiste et d'autres des banlieues, se sont dirigés vers le Q-BOAT, une péniche amarrée sur le Rhône et qui avait été louée par l'UMP pour fêter la victoire. Arrivés sur le pont au-dessus de la péniche, les manifestants ont lancé des poubelles pleines et des barrières en direction du navire mais sans le toucher. Ils ont échangé des invectives avec les occupants de la péniche. Des affrontements physiques ont éclaté quand certains manifestants ont pu descendre sur les quais. La plupart d'entre eux ont toutefois été empêchés de le faire par les forces de l'ordre arrivées sur place peu après le début des heurts. Des CRS se sont déployés autour de la péniche pour la protéger en pointant des flash-balls vers les manifestants. Les forces de l'ordre les faisaient évacuer pendant que la fête se poursuivait sur la péniche. A Toulouse, environ 2.500 personnes, essentiellement des jeunes, se sont rassemblées sur la place du Capitole à Toulouse pour manifester leur hostilité à Nicolas Sarkozy. De légers incidents se sont déroulés sur la place centrale de Lille et le quartier populaire de Lille-sud.