"Impossible d'empêcher un suicide"

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Hélène Favier , modifié à
Selon Jean-Marie Bockel, il n’y a pas eu de "dysfonctionnement" dans l’affaire Treiber.

"Que ce soit en liberté ou emprisonné, sauf à aller vers des systèmes totalement inhumains, vous n’empêcherez jamais quelqu’un de complètement déterminé de passer à l’acte", a assuré, lundi matin sur Europe1, Jean-Marie Bockel, voulant mettre fin à la polémique après le suicide en prison de Jean-Pierre Treiber.

"Pas de dysfonctionnement"

"Tant qu'une enquête n'est pas terminée, on ne peut pas parler de dysfonctionnement", a encore estimé le secrétaire d’Etat à la Justice, rappelant que sur ce dossier, des enquêtes judiciaire et administrative sont en cours.

En outre, "on avait affaire à quelqu'un qui a fait l'objet d'expertises médicales de spécialistes" et "il ressortait de ces expertises qu'il n'y avait pas de risques particuliers", a jugé Jean-Marie Bockel.

"Le kit, pas la réponse à tout"

"On peut toujours prendre plus de précautions. Mais il faut se mettre dans le contexte", a insisté le secrétaire d’Etat pour qui "le kit anti-suicide n'est pas la réponse à toutes les situations, c'est une analyse au cas par cas".

Jean-Pierre Treiber avait assuré à plusieurs reprises qu’il voulait mettre fin à ses jours. L'unique accusé dans l'affaire Lherbier-Giraud ne disposait pas du kit destiné à enrayer la hausse du nombre de suicides dans les prisons en France, qui comprend un matelas anti-feu, un drap indéchirable et un pyjama en papier à usage unique. La mise en place de ce kit avait été annoncée durant l'été 2009 par Michèle Alliot-Marie.

"Une pensée pour les familles"

Enfin, Jean-Marie Bockel a eu une pensée pour les familles Lherbier et Giraud qui se voient "privées de procès permettant en quelque sorte de faire son deuil, de tourner cette page dramatique."

- Pensez-vous que son suicide aurait pu être évité ?