Immunité parlementaire : Jérôme Lavrilleux fixé mardi prochain

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Jérôme Lavrilleux le 12 janvier 2015, à Strasbourg. © PATRICK HERTZOG / AFP
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Isabelle Ory et Louis Hausalter , modifié à
BYGMALION - Le Parlement européen se prononcera mardi 19 mai en session plénière sur le cas de l'ex-directeur de campagne de Nicolas Sarkozy après sa mise en cause dans l'affaire Bygmalion. 
INFO EUROPE 1

Selon les informations d'Europe 1, le Parlement européen se prononcera mardi 19 mai, en session plénière, sur le cas de Jérôme Lavrilleux, l'ex-directeur adjoint de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, mis en cause dans l'affaire Bygmalion.

Les juges d’instruction parisiens qui instruisent le dossier Bygmalion ont demandé en décembre dernier la levée de son immunité parlementaire. Si cette immunité était levée, Jérôme Lavrilleux pourrait être placé en garde à vue ou faire l'objet de mesures coercitives dans le cadre d'un éventuel contrôle judiciaire. Toutefois, selon une source européenne, Jérôme Lavrilleux aurait demandé et obtenu qu'il ne soit pas placé en détention préventive.

Il avait révélé l'affaire il y a un an. Ancien bras droit de Jean-François Copé à l'UMP, Jérôme Lavrilleux avait déjà été entendu en garde à vue pendant douze heures en juin 2014, alors que son mandat de député européen n'avait pas encore commencé. C'est lui qui, le 26 mai 2014, avait reconnu des "dérapages" financiers lors de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012.

Le 13 mars, l'entourage de Jérôme Lavrilleux assurait au Lab d'Europe 1 que l'eurodéputé était "favorable à la demande de levée de son immunité parlementaire". "Il votera pour et appellera ses collègues à faire de même", ajoutait-on. Une mise en examen permettrait à Jérôme Lavrilleux d'avoir accès au dossier.

Les juges d'instruction ont déjà mis en examen dix personnes dans le dossier Bygmalion : quatre anciens cadres de la société, dont trois ont reconnu leur participation ou leur connaissance de la fraude, trois ex-cadres de l'UMP et trois responsables de la campagne. La semaine dernière, l'ancien conseiller en communication de Nicolas Sarkozy, Franck Louvrier, a été placé en garde à vue, avant d'être relâché sans poursuites.