"Il n'y aura pas de nouvel impôt dans le quinquennat", s'engage Bruno Le Maire

© LUDOVIC MARIN / AFP
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Le ministre de l'Economie a assuré vendredi matin qu'aucun nouvel impôt ne viendrait notamment compenser la suppression totale de la taxe d'habitation, contrairement à ce qu'avait laissé entre Jacqueline Gourault la veille.

Bruno Le Maire prend le contre-pied de Jacqueline Gourault. Jeudi, la ministre auprès du ministre de l'Intérieur avait affirmé qu'un impôt viendrait compenser la suppression totale de la taxe d'habitation, avant de faire machine arrière. Vendredi matin, sur BFMTV et RMC, le ministre de l'Economie a tenu à clarifier. "Il n'y aura "pas de nouvel impôt, pas de nouvelle taxe", a-t-il assuré. 

La taxe d'habitation "supprimée totalement". Il a en revanche assuré que la taxe d'habitation, dont le chef de l'Etat a promis pendant la campagne présidentielle d'exonérer 80% des ménages, avec une première tranche dès 2018, serait en fait totalement supprimée sur la durée du quinquennat. "Elle sera supprimée totalement dès que nous aurons toutes les indications sur la manière dont on peut compenser pour les collectivités locales. Le plus tôt sera le mieux", a déclaré Bruno Le Maire. "Ça coûtera au total à peu près 20 milliards d'euros (…) C'est 8,5 milliards d'euros les 20% restant." Prié de dire si la suppression totale interviendrait avant la fin du quinquennat, il a répondu : "Bien sûr." 

"Pas question de créer un nouvel impôt". Mais il n'y aura ni nouvel impôt ni nouvelle taxe pour compenser le manque à gagner pour les collectivités locales, a ajouté le ministre de l'Economie et des Finances. "On ne supprime pas un impôt pour en rétablir un autre, on ne prend pas dans la poche des Français ce qu'on vient de leur donner d'une autre main", a-t-il dit. "Il n'est pas question d'augmenter la TVA, il n'est pas question d'augmenter une taxe locale, il n'est pas question de créer un nouvel impôt." Il a rappelé que l'exonération de 80% des ménages serait compensée aux collectivités locales sur le budget de l'Etat "à l'euro près". "Ensuite, il faudra trouver les 8,5 milliards d'euros restants", a-t-il poursuivi.

"Le président de la République lui-même a indiqué il y a quelques mois qu'on pouvait envisager d'affecter une part de recettes déjà existantes, par exemple une part de la CSG (contribution sociale généralisée), aux collectivités locales (…) Ça peut être une piste", a-t-il affirmé.