Identité nationale : "L'objectif, c'est l'intégration"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le ministre de la Relance Patrick Devedjian a toutefois jugé que le débat sur l'identité nationale "n'était pas destiné aux immigrés".

"Ne faisons pas les innocents. Nous savons très bien qu’en période électorale, ce débat est récurrent, et donne lieu à toutes les démagogies. Il aurait eu lieu sans qu’on le lance. Et il aurait surtout été perverti." c’est ainsi que Patrick Devedjian a justifié le débat sur l’identité nationale, dimanche lors du Grand Rendez-vous Europe 1 - Le Parisien - Aujourd’hui en France.

Ainsi, le ministre de la relance a appelé à ne pas "laisser au Front national le soin de traiter les problèmes fondamentaux de la société française et qui sont considérés comme tabous. C’était la grande tactique de la gauche de dire que la droite n’avait pas droit de parler de la sécurité, de l’immigration..."

Patrick Devedjian a néanmoins nié qu’il s’agissait d’un débat "destiné aux immigrés", tout en expliquant, légèrement mal à l’aise, que l’objectif du débat sur l’identité nationale était "l’intégration de ceux qui ont des difficultés à s’intégrer", que ce débat était "destiné à mieux intégrer l’ensemble des composantes de la société française".

Interrogé sur la situation économique, Patrick Devedjian a vanté les mérites du plan de relance qu’il a été chargé de mettre en œuvre, Le ministre de la relance a commis un beau lapsus en affirmant que "grâce à l’Etat, la France est le pays qui résiste le mieux à la croissance". Avant de se reprendre : "Euh… à la décroissance plus exactement, à la récession."

Le ministre de la Relance a ensuite aligné les chiffres : "Sur le chômage, de mai 2007 à maintenant, la France est à +23%. La moyenne européenne, c’est +33%. L’Espagne, c’est +150%." Concernant les projections de récession pour 2009 : pour la France "c’est - 2. Mais la moyenne européenne, c’est - 4, et l’Allemagne, - 5". "Il faut croire qu’on a fait une bonne politique", a lancé Patrick Devedjian, qui a dit espérer la sortie de crise "pour le 2e semestre 2010".

Enfin, s’exprimant sur les élections régionales de mars prochain, Patrick Devedjian ne s’est pas montré inquiet de l’alliance que Ségolène Royal a proposée au MoDem, estimant que cela constituait "surtout un risque pour la gauche", car "Quand François Bayrou arrive quelque part, la zizanie, immanquablement, se déclenche". "Donc pour nous c’est plutôt une chance de voir François Bayrou adopté par la gauche", concluant que le président du MoDem était "destiné à se faire plumer" par les socialistes : "Tous les accords sont soigneusement calculés pour lui piquer des voix. Il est tellement aveuglé par son antagonisme personnel contre le président de la république qu’il est très peu conscient de ses intérêts."