Hulot, "le bénévole" de l’écologie

Nicolas Hulot vent de bout contre les gaz de schiste.
Nicolas Hulot vent de bout contre les gaz de schiste. © EUROPE 1
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L’écologiste ne veut plus faire de politique. Mais reste mobilisé sur la question du gaz de schiste.

 La politique, on ne l’y reprendre plus. "Ce n’était pas une fin en soi. Je fais de la politique comme Molière fait de la prose sans le savoir. Être devant la camera, c’est terminé", a juré Nicolas Hulot, jeudi, sur Europe 1. L’écologiste a pourtant encore des raisons de se mobiliser.

Selon Paris Match, Louis Gallois devrait en effet prendre position en faveur de l'exploitation des gaz de schiste dans le cadre de son rapport sur la compétitivité des entreprises, qu’il doit remettre au gouvernement dans 15 jours. Si François Hollande a d’ores et déjà pris ses distances avec ce texte - "c’est un rapport qui engage son auteur, qui n’engage pas le gouvernement, pas le président de la République" - l’écologiste a redit sur Europe 1 son opposition à ce procédé.

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"Je vois Hollande de temps en temps"

"La pire menace qui pèse sur nos sociétés, c’est le changement climatique, donc tout ce qui contribue à s’entêter dans l’exploitation des énergies fossiles est à bannir", a-t-il déclaré en préambule, avant de s’appesantir longuement sur les conséquences qu’entraînerait une exploitation du gaz de schiste sur le sol français. "Tous les retours d’expérience que l’on a sur cette méthode d’extraction des gaz de schiste sont épouvantables. Cela veut dire que la fracturation hydraulique utilise des quantités d’eau absolument énormes et des additifs chimiques qui vont contaminer les nappes phréatiques. Donc cela a des conséquences très lourdes sur le plan environnemental", a regretté celui qui a songé à se présenter à l’élection présidentielle mais a dû s’effacer devant Eva Joly, choisie par les militants d’Europe Ecologie - les Verts.

S’il ne s’imagine donc plus d’avenir politique, Nicolas Hulot, en tant que président de la fondation qui porte son nom, ne reste pas éloigné des cercles de décisions pour autant, et le contraire serait "une faute professionnelle". "Je suis revenu dans une neutralité politique donc c’est mon rôle de faire des propositions. Je vois Hollande de temps en temps. Il me prend au téléphone, on s’envoie des messages", reconnaît l’ancien animateur de TF1, qui aujourd’hui n’a "plus de job. On verra combien de temps je peux tenir dans ce bénévolat", s’amuse-t-il.