Hulot jugeait "inaudible" de partir pendant l'affaire Benalla

  • Copié
avec AFP , modifié à
Dans une conversation début août avec une journaliste de "Libération", et dévoilée mardi par le quotidien, le ministre de la Transition écologique confiait déjà ses envies de démission. 

Nicolas Hulot a envisagé de démissionner il y a quelques semaines mais a jugé "inaudible" de le faire pendant l'affaire Benalla, selon Libération qui dévoile sur son site mardi une conversation qui a eu lieu début août.

"Je n'en dors pas de la nuit". "Partir pendant l'affaire Benalla, c'est inaudible", déclarait à l'époque le ministre de la Transition écologique au téléphone, le 2 août, à une journaliste du quotidien.

"Je suis dans un putain de dilemme. Mon problème est très simple : soit je m'en vais et ce sera bien pire, soit je reste et il n'y aura pas le grand soir", précise-t-il. "Parfois, je n'en dors pas de la nuit."

"Quand j'obtiens des choses, c'est pour éviter que je me barre". "Quand je suis arrivé (au gouvernement), (Emmanuel) Macron et (Édouard) Philippe m'ont dit 'On va rentrer dans un esprit de coopération'. Et là, on est en permanence dans la confrontation", regrette-t-il. Le président et le Premier Ministre "n'ont toujours pas compris l'essentiel", selon lui.

"Quand j'obtiens des choses, c'est pour éviter que je me barre. Ils m'ont donné (l'inscription de l'environnement dans) l'article 1 de la Constitution, les éoliennes offshore, pour ne pas que je me barre. Le problème, c'est qu'ils devraient le faire par conviction."

Nicolas Hulot avait demandé à la journaliste de "garder ses confidences" pour elle, mais Libération a décidé de "les publier intégralement" à la suite de sa démission, indique le quotidien sur son site.