Hulot a "discuté" avec Macron mais s'interroge sur sa "conception du libéralisme"

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avec AFP , modifié à
Oui, Nicolas Hulot a bien "discuté" avec Emmanuel Macron, qui vient de lancer son mouvement politique "En marche". Mais le leader écologiste ne semble pas tout à fait convaincu.

L'écologiste Nicolas Hulot, ex-envoyé spécial de François Hollande pour la planète, a affirmé lundi avoir "discuté" avec le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, tout en s'interrogeant sur sa "conception du libéralisme". "Evidemment que j'ai discuté (avec Emmanuel Macron) mais après il faut aller au-delà de cela, il faut écouter la société civile : le clivage gauche-droite ne doit pas être une condition au dialogue", a déclaré Nicolas Hulot dans une interview sur LCI. Le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, a lancé mercredi "En Marche", son propre mouvement politique "ni à droite, ni à gauche" qui a généré des crispations au sein de la majorité et reçu un accueil bienveillant à droite.

Pas d'homme providentiel. Nicolas Hulot, dont plusieurs cadres des Verts souhaitent qu'il se présente à la présidentielle de 2017, a estimé avoir besoin de "savoir (la) conception du libéralisme" de Emmanuel Macron. "Il peut y avoir une agrégation de mouvements, d'initiatives qui se mettent d'accord sur des valeurs et des outils indispensables", a t-il poursuivi, ajoutant ne pas croire à un éventuel homme providentiel. Au sujet de sa cote de sympathie, Nicolas Hulot déclare "comprendre" le besoin "d'espérance" mais affirme que "ce n'est pas (son) fantasme d'être candidat ou président".

Hulot ne veut pas y aller. "L'exercice du pouvoir est très dur, c'est assez ingrat, la reconnaissance est rarement au bout du chemin", a t-il regretté, ajoutant que "le pouvoir n'est pas forcément là où il est, les politiques sont dépossédés de leur prérogatives (...) le monde économique exerce un pouvoir". Affirmant que le monde politique "ne fait pas du tout parti de (son) métabolisme, ni intellectuel ni psychologique", Nicolas Hulot s'interroge sur le rôle à jouer dans les mois à venir : "Je pense jour et nuit, et c'est une obsession : 'qu'est ce qu'on peut faire pour être utile ? (...) Quel rôle on peut jouer les uns les autres ? (...) Comment donner le pouvoir à la solidarité ?'.