Hollande, VRP de la France au Brésil

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Fabienne Cosnay avec agences , modifié à
ECONOMIE - Lors de cette visite d'Etat de deux jours, de juteux contrats vont être signés. 

L'INFO. François Hollande accumule les heures de vol. Après l'Afrique du Sud et la Centrafrique en début de semaine, cap sur le Brésil. Le président est attendu jeudi matin dans le pays pour une visite d'Etat de deux jours. L'objectif de ce déplacement est double : renforcer les relations de la France avec la première économie d'Amérique latine et réchauffer des relations diplomatiques quelque peu distendues.

>>> Sur le plan diplomatique

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François Hollande devrait évoquer l'intervention française en Centrafrique avec la présidente Dilma Rousseff qui, il y a un an, au moment où la France s'engageait au Mali, avait exprimé ses inquiétudes contre "les vieilles tentations coloniales". Les Brésiliens ont, de leur côté, peu apprécié le récent soutien français au candidat mexicain à la présidence de l'OMC, finalement attribuée au fin négociateur brésilien Roberto Azevedo. "C'est vrai qu'une certaine distance s'est créée", reconnait une source gouvernementale brésilienne.

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Conforter le partenariat stratégique. Cette visite, qui vise à "conforter le partenariat stratégique" bilatéral entre les deux pays, s'annonce riche en contrats. L'Elysée se félicite d'ailleurs d'"une pente ascendante" dans les échanges commerciaux et les investissements entre les deux pays. La France est aujourd'hui le cinquième investisseur étranger (en stock) au Brésil, sixième économie mondiale, où quelque 500 à 600 entreprises françaises sont déjà implantées.

Huit ministres avec Hollande. Preuve de l'importance accordée à ce déplacement : huit ministres accompagnent François Hollande pour cette visite d'Etat : le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, la garde des Sceaux  Christiane Taubira, la ministre du Commerce extérieur Nicole Bricq, Benoît Hamon, en charge de l'Economie sociale et solidaire, le ministre délégué à l'Agroalimentaire Guillaume Garot, la ministre de la Recherche Geneviève Fioraso, la ministre des Sports Valérie Fourneyron et le ministre des Outre-Mer Victorin Lurel.

Des contrats à la pelle. Plusieurs contrats seront signés à l'occasion dette visite. L'un concerne l'engagement de la compagnie Total sur l'immense champ pétrolifère en mer de Libra, un autre la fourniture d'un satellite de télécommunication à usage civil et militaire par Thalès et Arianespace, d'un montant de 400 millions d'euros. Enfin, Areva va signer un contrat de 1,25 milliard d'euros pour la construction d'un troisième réacteur à la centrale d'Angra.

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Le Rafale au point mort. Rien de nouveau, en revanche, à attendre sur le délicat dossier du Rafale. L'avion de combat français de Dassault-aviation est en compétition avec le F/A-18 Super Hornet de l'Américain Boeing et le Gripen NG du Suédois Saab pour un appel d'offres brésilien portant sur 36 avions de chasse, un contrat de plus de cinq milliards de dollars. Eric Trappier, le PDG de Dassault Aviation, fait partie des patrons français qui accompagnent le chef de l'Etat. Pour autant, l'Elysée ne veut pas "brusquer la prise de décision", souligne La Tribune.