Hollande veut "mettre la France en mouvement"

Conférence sociale : Hollande espère un "compromis positif"
Conférence sociale : Hollande espère un "compromis positif"
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Hélène Favier , modifié à
Le président a donné, lundi, le coup d'envoi d'une conférence sociale "test" pour l'exécutif. 

"Le temps est venu de mettre la France en mouvement". Lundi, François Hollande a ouvert la "grande conférence" du gouvernement pour développer le dialogue avec les partenaires sociaux.

Dans son discours d'introduction au siège du Conseil économique, social et environnemental (CESE) à Paris, le chef de l'Etat a assuré que ce grand rendez-vous était avant tout "un commencement", un "processus nouveau", "la feuille de route qui engagera l'Etat dans les années qui viennent".

• "Le dialogue social" partout et même dans la Constitution

Puis, François Hollande a rendu un hommage appuyé aux "corps intermédiaires", une expression de Nicolas Sarkozy. Prenant le contre-pied dans l'ancien président, il a indiqué que, sans ces partenaires sociaux,"la France ne serait pas ce qu'elle est aujourd'hui". Le président de la République a ensuite proposé "d'inscrire dans la Constitution française le rôle du dialogue social".

Il faudra "inscrire dans la Constitution le rôle du dialogue social" car "il n'y aura pas de lois qui pourront être votées par le Parlement sans qu'il y ait eu une phase de concertation", a-t-il annoncé.

• Réformer le financement de la sécurité sociale

François Hollande a ensuite évoqué la crise de la dette, insistant sur la nécessité de la réduire. "Ce n'est pas le choix de l'austérité qui serait une agression mais le choix de la souveraineté pour l'avenir de notre pays", a insisté le président de la République. Dans ce contexte déprimé, il faut toutefois "faire évoluer notre modèle social pour mieux le garantir", a ajouté François Hollande pour qui la sécurité sociale ne peut être financée par les seules cotisations salariales et patronales.

• Le contrat de génération en vigueur en 2013

Ensuite, le chef de l'Etat a souhaité que le dispositif du "contrat de génération" entre en vigueur début 2013. Cette promesse de campagne favorise les entreprises embauchant un jeune tout en gardant un senior. 

"En tout état de cause, je souhaite que le dispositif du contrat de génération puisse entrer en vigueur au début de l'année prochaine", a annoncé François Hollande demandant aux participants de réfléchir aux modalités de ce contrat.

• Interventionnisme de l'Etat dans les plans sociaux

Le président français a, par ailleurs, assuré que "l'Etat ne pourra pas rester inactif" devant les plans sociaux en cours.

Syndicats, patronat et ministres auront désormais tout loisir de débattre de ces différents sujets au cours des sept tables rondes prévues dans l'après-midi et mardi matin, axées sur l'emploi, le service public, les retraites, le redressement économique, l'égalité hommes-femmes, les salaires, la formation. François Hollande leur a donné "rendez-vous dans un an" pour dresser un premier bilan des différents chantiers.