Hollande, "un bon peintre" qui n'a pas su "raconter ce qu'il voulait dessiner" selon Macron

"Lorsqu'on s'écartera de la présidence Hollande comme d'un tableau pointilliste, on dira que ça n'était pas si mal et que c'était un bon peintre", a déclaré Emmanuel Macron
"Lorsqu'on s'écartera de la présidence Hollande comme d'un tableau pointilliste, on dira que ça n'était pas si mal et que c'était un bon peintre", a déclaré Emmanuel Macron © ALAIN JOCARD / AFP
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avec AFP , modifié à
"Même ses bons choix, il n'a pas su les expliquer", a regretté l'ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée, candidat à la présidentielle.

Les coups de pinceaux d'Emmanuel Macron pour décrire François Hollande ne sont pas très tendres. Dans une interview publiée jeudi par L'Obs, il estime que François Hollande ressortira avec son bilan présidentiel comme "un bon peintre" mais qui n'a pas su "raconter ce qu'il voulait dessiner". Entre défense et critiques du président, le candidat à la présidentielle et ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée affirme qu'il n'aurait pas entamé le quinquennat comme l'a fait François Hollande, ni "parlé aux Français comme il l'a fait".

Un tableau pointilliste. "Même ses bons choix, il n'a pas su les expliquer", assène-t-il. Toutefois, affirme l'ancien collaborateur de François Hollande, "vous verrez que, lorsqu'on s'écartera de la présidence Hollande comme d'un tableau pointilliste, on dira que ça n'était pas si mal et que c'était un bon peintre".

Nourrir "le Moloch médiatique". "Dommage qu'il n'ait pas su justifier son coup de pinceau et raconter ce qu'il voulait dessiner", lâche l'ancien ministre de l'Economie. Critiqué pour le temps qu'il met à présenter son programme intégral, le candidat se défend en affirmant que "ce qui compte c'est le projet", même s'il présentera un programme pour nourrir le "Moloch médiatique". "Je crois davantage au contrat moral passé avec la Nation. Etre candidat à la présidence, c'est avoir un regard et un style", justifie celui qui dit avoir le regard "tourné vers là où je veux emmener les Français".