Hollande surfe sur la vague de "la France qui gagne"

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Le chef de l'Etat entend profiter de certaines bonnes nouvelles sur le plan économique pour insuffler une dose d'optimisme dans le pays.

L'INFO. Elle est "fragile", mais elle est "bien là". Elle, c'est la reprise économique. Et c'est François Hollande en personne qui l'évoque un peu partout depuis plusieurs jours. A un peu plus d'une semaine des élections départementales, le chef de l'Etat a décidé de réinvestir le terrain économique, multipliant les visites auprès de cette "France qui gagne". Objectif : po-si-ti-ver !

Magnifier les entreprises françaises. Jeudi, François Hollande s'est ainsi rendu en Isère pour une nouvelle visite de sociétés innovantes. Il s'est promené à Veyrins-Thuellin chez Sigma Composite, une filiale de Poma, l'un des deux leaders mondiaux du transport par câble. Dans la foulée, il a visité l'usine Serge Ferrari de Saint-Jean-de-Soudain, une entreprise mondialement connue aussi pour ses matériaux composites souples. Le 4 mars, le président était chez Dassault aviation à Mérignac, en Gironde, pour célébrer le "succès remarquable" de la vente du Rafale à l'Égypte. Mardi, il avait visité les locaux parisiens de Webedia (Allociné, jeuxvideo.com, purepeople...), "réussite française" de l'économie numérique. N'en jetez plus.

Il "sent que c'est le moment de valoriser cette France qui gagne". Les bonnes nouvelles ont redonné le sourire au chef de l'Etat. "Ce sera dur, mais on se bat. Les indicateurs économiques qui passent au vert, le moral des ménages et des entrepreneurs qui s'améliore, le pays qui se redresse", a-t-il estimé dans un entretien à l'hebdomadaire Challenges, mercredi. Et François Hollande n'a pas oublié, non plus, que l'année 2015 s'est ouverte sur un léger recul du nombre de demandeurs d'emplois (-19.000) et que l'euro est à sa "bonne parité" face au dollar. "Depuis quelques semaines, le président perçoit un frémissement de l'activité économique" et il "sent que c'est le moment de valoriser cette France qui gagne", confirme son entourage.

On ne s'emballe pas. Optimiste le président, mais pas fou pour autant. Depuis le début de son quinquennat, il a parfois parlé trop vite. Comme quand il annonce, à l'été 2013, que la reprise économique "est là". Ou quand il assure, en décembre de la même année, que la courbe du chômage s'est inversée. Des propos à chaque fois démentis par les chiffres. Alors, cette fois, François Hollande prend davantage de pincettes. "Il y a des nouvelles plutôt bonnes, mais pas encore confirmées", a-t-il ainsi tempéré au Luxembourg.

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