Hollande sur le dispositif policier à Nice : "l'inspection rendra son travail la semaine prochaine"

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avec AFP , modifié à
La polémique sur le dispositif policier déployé à Nice a été relancée par Libération, qui affirme jeudi que seule une voiture de police municipale était sur place.

François Hollande a estimé jeudi depuis Dublin qu'il n'y avait "pas de place pour la polémique" et a promis "vérité et transparence" sur le dispositif de sécurité en place le soir de l'attentat de Nice, après l'annonce d'une enquête administrative dont les conclusions seront connues "la semaine prochaine". Après un article de Libération, Bernard Cazeneuve a dénoncé une "contre-vérité" et des "polémiques inutiles", et ordonné une enquête administrative à la police des polices sur ce dispositif de sécurité.

"Pas de place pour la polémique". "Quand il y a un drame, une tragédie, en l'occurrence une attaque avec des morts nombreux, des victimes, des blessés, une douleur, un chagrin partagé, il y a des interrogations, nécessairement. Pourquoi un feu d'artifice le 14 juillet après l'Euro ? Est-ce que les dispositifs policiers, de police nationale et de police municipale, étaient suffisants ?" a déclaré le chef de l'Etat lors d'un point-presse commun avec le Premier ministre irlandais Enda Kenny. "Il n'y a pas de place pour la polémique, il n'y a de place que pour la vérité et la transparence", a-t-il tranché.

Hollande loue Cazeneuve. "L'inspection demandée par Bernard Cazeneuve va rendre son travail très vite, la semaine prochaine, et nous aurons là la preuve qu'il y a toujours eu dans ces préparations le sérieux nécessaire", a indiqué le président français qui a rendu un hommage appuyé à son ministre de l'Intérieur. "Bernard Cazeneuve est un ministre de l'Intérieur qui pendant toute cette période où nous avons connu l'Euro, où nous avons eu un certain nombre de manifestations, de menaces très sérieuses sur notre pays, des attentats déjoués, a fait preuve de sang-froid, de rigueur, de compétence qui, à mon sens, ne devraient pas laisser place à la polémique mais simplement à la demande de vérité et de transparence", a-t-il dit.

François Hollande a appelé les Français à la "concorde nationale dans cette période", concorde "qui n'est pas l'effacement" ou "l'occultation des responsabilités, s'il y en a". Mais "face à cette attaque, les Français doivent faire preuve de cohésion".