Hollande : "Si on me cherche, on me trouve"

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Fabienne Cosnay avec agences , modifié à
Le candidat PS a redit mercredi que son rival avait été "inélégant" à l'égard de sa compagne.

François Hollande a précisé ses positions sur la fiscalité et répondu aux propositions de Nicolas Sarkozy en matière d'éducation, mercredi, sur RTL. Le candidat socialiste a aussi regretté le ton que prenait la campagne, faisant référence aux propos tenus par son rival sur sa compagne, Valérie Trierweiler.

LES ATTAQUES DE SON RIVAL

François Hollande a redit mercredi qu'il jugeait "inélégant" que Nicolas Sarkozy s'en soit pris lundi à sa compagne, Valérie Trierweiler. Le président sortant avait évoqué lundi les liens de François Hollande avec des personnalités de la finance et avait cité la compagne du candidat socialiste, Valérie Trierweiler, qui travaille à Direct 8, une chaîne de télévision ayant appartenu à l'homme d'affaires Vincent Bolloré.  

Interrogé sur un supposé manque de "pugnacité" face aux attaques du camp adverse, le candidat socialiste à la présidentielle a répondu : "je ne cherche pas à être dans une bataille de cour d'école, j'ai suffisamment de conscience de ce qu'est l'enjeu de l'élection présidentielle". "Maintenant, si on vient me chercher, on me trouve, et ce que je n'ai pas accepté (...), c'est que le candidat sortant puisse, pour m'attaquer, s'en prendre à ma compagne".

Nicolas Sarkozy, a-t-il souligné, "peut m'attaquer autant qu'il le voudra, il peut dire tout, j'y répondrai, parce que c'est la règle de la vie politique. Mais après, il y a la règle de la vie civile, la règle de l'élégance y compris républicaine, et comme il y manque, moi je ne ferai rien qui puisse me mettre à son niveau, qui est vraiment un niveau que je ne souhaite pas atteindre car il est trop bas".

"SARKOZY NE COMPREND RIEN AUX ENSEIGNANTS"

François Hollande s'en est pris également la proposition de Nicolas Sarkozy d'augmenter les salaires des professeurs qui accepteraient de travailler davantage, la qualifiant de "marché de dupes". Le président sortant a annoncé, mardi, sa volonté de revaloriser de 25 % le salaire des enseignants, s'ils acceptent d'assurer 26 heures de présence dans leur établissement, au lieu de 18 heures actuellement. Près de 50% de présence supplémentaire payée 25% (de plus), vous en connaissez beaucoup qui vont accepter ce marché de dupes ?", a demandé le député de Corrèze. "C'est ne rien comprendre au métier d'enseignant", a-t-il aussi affirmé. 

LA TAXATION DES HAUTS-REVENUS, "ARME MORALE"

François Hollande est également revenu sur sa proposition de taxer à 75% les revenus supérieurs à un million d'euros annuels, estimant qu'elle rapporterait de 200 à 300 millions à l'Etat. Le candidat socialiste à la présidentielle a insisté sur la réforme de la fiscalité, qui figure en tête de son programme, et l'a présentée comme une arme morale. "Ce n'est pas une question de rendement, c'est une question de moralisation", a-t-il dit. "Avoir appris que les patrons du CAC 40 aient pu s'accorder 34% d'augmentation en 2010 pour atteindre des revenus moyens de plus de 2 millions d'euros", c'est "contestable sur le plan des principes et de la bonne gestion d'une entreprise", a-t-il conclu.

"REINTRODUIRE LA TIPP FLOTTANTE"

François Hollande a répété qu'il entendait bloquer les prix des carburants "pendant trois mois" et réintroduire la "TIPP flottante", système selon lequel l'Etat atténue la hausse des prix à la pompe par une baisse des taxes. "Je n'accepterai pas que l'Etat puisse gagner quelque recette que ce soit sur la hausse des prix du carburant", a-t-il dit.