Hollande sous les sifflets des agriculteurs une heure après son arrivée au salon

© Capture d'écran BFMTV
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M.S. avec AFP , modifié à
Le chef de l'Etat est arrivé samedi matin au Salon de l'agriculture. Il ne pensait sans doute pas être à ce point chahuté.

Le président François Hollande s'est engagé samedi à "tout faire" pour aider les agriculteurs en difficulté, à son arrivée au Salon de l'agriculture à Paris, qui s'ouvre cette année dans un climat de grande tension. Arrivé tôt samedi, un peu avant 7h, il a été pris à partie une heure plus tard. 

Des agriculteurs, revêtus pour certains de t-shirts noirs marqués "Je suis éleveur je meurs", ont sifflé le président François Hollande en scandant "Démission!". "La colère, je l'entends, je la comprends" a expliqué le président à un agriculteur, alors que sifflets et huées fusaient, sans interrompre sa visite.

"Une solidarité nationale". "Si je suis là aujourd'hui c'est pour montrer qu'il y a une solidarité nationale", et "on va tout faire" pour aider l'agriculture, car "en défendant l'agriculture je défends toute la nation", a déclaré le président, accueilli à son arrivée à 6 heures 46 par le président de la FNSEA Xavier Beulin, entouré de membres du syndicat drapeaux à la main. Il a rappelé les mesures prises par le gouvernement, dont la baisse de dix points des cotisations, et souligné qu'au conseil européen du 7 mars, il évoquerait "la crise agricole avec la question de l'embargo russe".

En outre, le président a renouvelé son appel à la responsabilité aux groupes de distribution, dont les négociations tarifaires annuelles avec leurs fournisseurs s'achèvent dans deux jours. "La grande distribution doit comprendre qu'elle doit faire un effort de solidarité et qu'elle ne doit pas faire la pression (pour qu'ils baissent leurs tarifs, ndlr) sur un certain nombre de producteurs, qui ont été traités dans des conditions qui ne sont pas acceptables", a-t-il lancé. "Des contrôles doivent se faire, on les fait", a-t-il encore ajouté. "Vous arrivez dans un contexte difficile. Un contexte de crise profonde. Elle dure", et "il y a beaucoup de désespérance, beaucoup de colère", lui a répondu Xavier Beulin.