Hollande sèche le rendez-vous des maires

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et David Doukhan , modifié à
INFO E1 - Le président ne veut pas prendre le risque de se faire conspuer lors du congrès des maires de France.

L’INFO. Surtout, éviter de se faire huer. L’affaire Leonarda, la fronde bretonne et la réforme des rythmes scolaires et les reculs de son gouvernement en matière de fiscalité ont suffisamment affaibli François Hollande pour ne pas prendre le risque de se faire humilier publiquement. Selon les informations d’Europe 1, le chef de l’Etat a donc décidé de ne pas se rendre au congrès annuel des maires de France, qui se tiendra du 18 au 21 novembre prochain.

Souviens-toi l’année dernière… Outre le contexte politique tendu, le président sait que cette réunion des maires peut s’avérer périlleuse. L’année dernière, c’est devant cette assemblée toujours très difficile que François Hollande avait commis l’une des premières bourdes de son quinquennat en promettant la liberté de conscience des maires qui ne souhaiteraient pas célébrer des mariages homosexuels. La réforme des rythmes scolaires, qui a suscité la colère de nombre d’élus, y compris au sein de la majorité, pourrait être un nouvel élément de crispation. Pas question donc de prendre le risque de voir le président se faire chahuter publiquement.

Ayrault, lui, va faire des annonces. A l’Elysée, on avance l’agenda surchargé du président pour justifier cette impasse. Et on minimise d’autant plus ce choix présidentiel que Jean-Marc Ayrault sera, lui bien, présent. A Matignon, le Premier ministre mesure pleinement le risque de l’exercice, l’un de ses proches confiant : "c’est le genre d’obstacle où on peut juste espérer faire bonne figure". Donc, il se prépare. Jean-Marc Ayrault a ainsi demandé à ses équipes de travailler sur son discours. Il promet d’ores et déjà de ne pas arriver les mains vides et prépare des annonces dont la teneur est pour l’instant gardée secrète. Pourquoi une telle préparation ? Peut-être que Jean-Marc Ayrault se souvient que, quand François Fillon avait suppléé Nicolas Sarkozy en 2009, il avait lui-même été copieusement sifflé par l’assemblée.

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