Hollande précise sa position sur la fin de vie

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avec AFP

François Hollande a précisé jeudi sur France 2 sa position sur la fin de vie et annoncé qu'il faudrait "une procédure", avec l'accord du patient, de sa famille et l'avis de médecins, pour "encadrer" cette pratique.

"Je ne prends pas le mot d'euthanasie, ça laisse penser qu'il serait accepté une forme de suicide mais c'est un sujet très important qui intéresse toutes les familles", a expliqué M. Hollande dans l'émission Des paroles et des actes."Il y a une loi utile, qui est la loi Leonetti (sur les soins palliatifs) mais il y a un manque considérable, il y a très peu de demandes", a-t-il regretté.

"J'ai vécu cette situation, il faut davantage de soins palliatifs, aussi bien à l'hôpital qu'à domicile", a poursuivi le candidat socialiste."Je veillerai à ce qu'il y ait beaucoup plus de places en soins palliatifs dans les établissements", a-t-il annoncé. "Après, vous avez le cas d'une personne dans une extrême souffrance, qu'on ne peut pas apaiser et qui demande, qui réitère de pouvoir terminer sa vie dans la dignité", a-t-il enchaîné.

Selon lui, "on ne peut pas écarter cette demande". "Aujourd'hui, il y a 7 à 8.000 euthanasies qui se font sans que nul ne le sache", a-t-il relevé."Il faudra une procédure: quand une personne demande, parce qu'elle n'en peut plus, quand sa famille appuie cette demande, qu'elle est réitérée, que quatre médecins se sont eux-mêmes prononcés, alors il sera possible d'en terminer avec cette souffrance", a-t-il annoncé."Il ne s'agit pas de dépénaliser mais d'encadrer cette mort dans la dignité", a conclu le candidat du PS.