Hollande pourra-t-il conserver sa popularité en 2016 ?

La côte de popularité de François Hollande a connu une forte hausse après les attentats. Gardera-t-il ce niveau en 2016 ?
La côte de popularité de François Hollande a connu une forte hausse après les attentats. Gardera-t-il ce niveau en 2016 ?
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A.D , modifié à
HOLLANDE, POPULARITÉ, POLITIQUE, - La popularité de Hollande a atteint 27% d'opinions favorables après les attentats du 13 novembre. Pourra-t-il garder ce niveau en 2016 ?

Une nette hausse : + 8 points, soit 27 % d'opinions favorables pour François Hollande au baromètre de décembre. La côte de popularité du président de la République a nettement augmenté au lendemain des attentats du 13 novembre, comme cela avait été le cas après ceux contre Charlie Hebdo et l'Hyper Casher, en janvier 2015. Pourra-t-il garder ce niveau pour la nouvelle année ? Trois spécialistes, Alexandre Kara, éditorialiste politique, Emmanuel Faux, spécialiste des questions internationales à Europe 1 et Eric Le Boucher, éditorialiste économique de la station ont répondu à la question de Natacha Polony et Olivier Duhamel dans l'émission Médiapolis ce samedi.

Economie : Le chômage dépendant de la croissance. "François Hollande a retrouvé une stature présidentielle avec la lutte contre le terrorisme, concède Eric Le Boucher. Mais il reste tout le côte économique où il n'a pas avancé du tout. Tout dépend de la croissance. La lutte contre le chômage marchera si on est à 1,5% de croissance. Pour l'instant, l'élan n'est pas là. On est au contraire plutôt en train de redescendre à 1,3 ou 1,2 et ça va se jouer à presque rien. Ce rien dépend de l'étranger : de la Chine, de la puissance américaine, de la géopolitique... Ce ne sont pas les dernières mesures lancées en fin d'année ou qui vont l'être en ce mois de janvier qui vont changer la donne."

Politique : quelles intentions de votes pour la présidentielle ? Garder l'image de Père de la Nation, de chef de guerre lui permettra-t-il de conserver ce surcroît de popularité ? "Tout est possible, répond Alexandre Kara. La question est de savoir si la popularité du président de la République, qui a largement été boostée à la suite de sa séquence post-attentats, peut se traduire dans les urnes. Et pour l'instant, la réponse est plutôt non. Quand on fait des sondages pour la présidentielle, la popularité qui est désormais la sienne ne se retrouve pas dans les intentions de vote. Même s'il arrivait à garder cette stature présidentielle jusqu'au bout, il faudrait, à mon sens, plutôt un accident pour que cette popularité réussisse à se traduire dans les urnes."

Macron et les frondeurs. François Hollande peut-il continuer à ne pas choisir entre Emmanuel Macron, son ministre de l'Economie si critiqué à gauche, et les frondeurs du PS ? Alexandre Kara répond : "il est obligé de le faire, pour deux raisons. D'abord parce que Manuel Valls a assuré que les réformes allaient continuer. Il va y avoir un remaniement et il est possible que Macron prenne encore de l'étoffe. On va le voir dans les semaines qui viennent. Par ailleurs, François Hollande a besoin, même si les frondeurs sont très affaiblis, de conserver une aile gauche."

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