Hollande n'acceptera "jamais qu'on puisse mettre en cause les fonctionnaires dans notre République"

François Hollande a répondu aux propos de Marine Le Pen, lundi.
François Hollande a répondu aux propos de Marine Le Pen, lundi. © AFP
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avec AFP , modifié à
Le président de la République a réagi aux propos de Marine Le Pen, qui a appelé dimanche les magistrats "à ne pas contrecarrer la volonté du peuple". 

François Hollande a assuré lundi qu'il n'accepterait "jamais qu'on puisse mettre en cause les fonctionnaires dans notre République". Une allusion transparente à Marine Le Pen, qui avait appelé dimanche les magistrats à "ne pas contrecarrer la volonté du peuple". A quelques semaines de la présidentielle, il s'exprimait lors d'une visite - la première d'un président en exercice - au siège du Grand Orient de France, la principale obédience maçonnique. "La République sait ce qu'elle vous doit, et je sais que vous serez toujours là pour la défendre, et je serai moi aussi toujours là (...) pour prendre cette responsabilité", a-t-il dit aux responsables francs-maçons d'une quinzaine d'organisations.

Marine Le Pen menace entre les lignes les fonctionnaires. Dimanche en meeting à Nantes, la candidate du Front national, dont le camp est visé par des enquêtes judiciaires, avait demandé aux fonctionnaires "à qui un personnel politique aux abois demande d'utiliser un pouvoir d'Etat pour surveiller les opposants, organiser à leur encontre des coups tordus ou des cabales d'Etat, de se garder de participer à de telles dérives". Et d'ajouter : "Dans quelques semaines, ce pouvoir politique qui n'a plus rien à perdre ou de compte à rendre aura été balayé par l'élection", et "ces fonctionnaires devront assumer le poids de ces méthodes illégales".

"Nous sommes dans une période décisive puisque nous aurons à faire un choix qui fera que notre pays pourra avancer (...) ou reculer", a souligné François Hollande, qui veut que "tout" soit "dit pour que les choix puissent être éclairés" et "pour ne pas avoir péché par indifférence ou par silence". Le chef de l'État s'est inquiété de "ce qui pourrait mettre en cause la République elle-même, ses idéaux sûrement, son organisation vraisemblablement, sa manière avec laquelle elle considère l'être humain".