Hollande n’oublie pas les fusillés de 14-18

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DISCOURS - Le président a lancé jeudi les commémorations du centenaire de la Grande guerre.

Contexte. Impopularité record, résultats économiques en berne, fronde bretonne, affaire Leonarda… les temps sont durs pour François Hollande. Pour prendre un peu de hauteur, le chef de l’Etat a livré un discours fort, jeudi, afin de lancer les commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale. "Ce temps de mémoire arrive à un moment où la France s'interroge sur elle-même, sur sa place, son avenir", a déclaré le chef de l'Etat, à l'Elysée.

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Les fusillés au Musée de l’Armée. François Hollande a notamment souhaité qu'une place soit réservée aux soldats français fusillés pendant la Première Guerre mondiale au musée de l'Armée à l'Hôtel des Invalides à Paris. "Je souhaite au nom de la République qu'aucun des Français qui participèrent à cette mêlée furieuse ne soit oublié", a-t-il déclaré. "Cent ans plus tard, il nous revient d'aborder dans un esprit de réconciliation cette douloureuse question des fusillés", a déclaré le chef de l'Etat, évoquant ceux qui furent vaincus "par l'angoisse, par l'épuisement, nés de conditions extrêmes qui leur furent imposées".

Le président allemand sera là. L’annonce a été faite par le président français en personne : les 72 pays belligérants de la Première Guerre mondiale sont invités au prochain défilé du 14 juillet. Le président allemand viendra lui aussi en France pour commémorer l'entrée en guerre le 3 août. "Le 3 août, la France célébrera dans la gravité et le recueillement l'entrée en guerre", a déclaré le chef de l'Etat. "J'ai proposé que le président de la République Fédérale, M. (Joachim) Gauck vienne en France à l'occasion de l'évocation de cet acte tragique, il l'a accepté et je l'en remercie", a-t-il ajouté. 

Jean-François Copé

Copé applaudit le président. Très préparé, le discours de François Hollande a touché jusqu’à Jean-François Copé, pourtant pas vraiment le plus grand admirateur du président. "J'ai trouvé que le président avait prononcé un très beau discours qui était celui que l'on attendait", a estimé le patron de l’UMP. "Dieu sait s'il m'arrive de m'opposer très vigoureusement à la politique qu'il conduit mais je veux dire que ce moment était un moment important de rassemblement et je trouve que le président a trouvé les mots à travers l'évocation qu'il a faite de cette tragédie", a reconnu le député-maire de Meaux. Marine Le Pen, elle, a moins apprécié, et l'a fait savoir sur Twitter :