Hollande marqué par sa visite en Centrafrique

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et Antonin André , modifié à
CONFIDENCES - Le président assure qu’il retournera à Bangui "dans les prochaines semaines".

Le rendez-vous. Lundi sera une matinée d'hommage aux deux soldats français morts en Centrafrique. Un rassemblement est prévu à 9h30 sur le Pont Alexandre III à Paris. Suivra deux heures plus tard une cérémonie dans la Cour d'honneur des Invalides en présence de François Hollande. Plébiscité pour son interventionnisme au Mali il y a un an, le président ne peut cette fois pas en dire autant. A l'heure actuelle, moins d'un Français sur deux (44%) soutient l'opération Sangaris en Centrafrique, selon un sondage IFOP pour Dimanche Ouest France. Une méfiance qui pousse François Hollande à justifier une fois encore l'intervention française.

Hollande marqué par sa visite sur place. La Centrafrique, c’est SON sujet du moment. "J’y retournerai dans les prochaines semaines", a-t-il d’ailleurs confié en petit comité. Son passage à Bangui, la semaine dernière, a marqué le président français, et il le reconnaît. Ces deux jeunes soldats tués au combat, les soldats français qui dorment à même le sol à l’aéroport, les populations civiles qui vivent dans des conditions déplorables… tout ceci est gravé dans l’esprit du chef de l’Etat.

Et pour la suite ? La France en première ligne, "c’est son rôle, son honneur", assène encore le président. Quant à son isolément présumé, François Hollande élude et assure que les Européens vont rapidement se mobiliser, comme les Polonais l’ont prouvé en promettant de fournir des avions. Une aide sanitaire et humanitaire doit également être assurée par l’Europe, selon le président français. Des engagements fermes sont d’ailleurs attendus pour le conseil européen de fin de semaine.

La suite, c’est la pacification et l’organisation d’élections en Centrafrique, selon la feuille de route établie à l’Elysée. "Pas évident à concevoir dans l’ancien pays de Bokassa", glisse un diplomate français comme pour souligner l’ampleur de la tâche. Enfin, interrogé quant au coût financier de l’intervention française, "il est quatre fois moins lourd que l’opération menée au Mali", précise l’Elysée pour rassurer l’opinion française.