Hollande : "les marchés ne feront pas la loi"

François Hollande est toujours intraitable contre "le monde de la finance".
François Hollande est toujours intraitable contre "le monde de la finance". © MAXPPP
  • Copié
avec Thierry Guerrier , modifié à
- Dans une interview à La Tribune, le candidat PS durcit le ton contre les marchés.

Depuis son premier grand meeting, le 22 janvier au Bourget, ses deux principales cibles n'ont pas changé : Nicolas Sarkozy et "le monde de la finance". Dans une interview accordée à la nouvelle version de La Tribune, qui sortira vendredi dans les kiosques, François Hollande n'épargne pas les principaux responsables selon lui de la dérive financière actuelle du pays, d'après les informations du Buzz politique d'Europe 1 qui a eu accès en exclusivité à l'interview.

"Les marchés financiers ne feront pas la loi en France", y martèle-t-il. "Je veux rétablir notre souveraineté nationale aujourd'hui aliénée aux marchés et aux agences de notation", répond-il encore répondu à une question concernant une éventuelle nouvelle cure d'austérité.

"J'ai dit très clairement ce que serait le chemin pour aller vers le redressement des finances publiques, j'ai dit que nous aurions à mettre plus de croissance, parce qu'elle est nécessaire, et donc je n'ai à redouter aucune crise. Et si les marchés s'inquiètent, je ne sais pas si c'est le cas, je veux leur dire ici que je ne leur laisserai aucune place", a répété sur France 2 François Hollande jeudi matin.

Hollande agira vite

Attaqué par la majorité, qui craint en cas d'accession à l'Elysée du candidat socialiste une réponse négative des marchés, François Hollande n'a pas manqué l'occasion de charger le président sortant. Le candidat socialiste estime que "la première source de fragilité pour la France est l'état dans lequel le président sortant a mis le pays", avec "600 milliards d'euros de dette supplémentaire à mettre au passif du quinquennat".

En cas d'élection, François Hollande promet d'agir vite, avec des mesures précises dès le début. Parmi celles-ci figurent la "discipline budgétaire et la relance européenne de la croissance", un "audit de l'Etat par la Cour des comptes pour lancer des pistes d'économies avant l'été" et, comme il l'a déjà annoncé, de "nouvelles recettes fiscales".

Le candidat socialiste est néanmoins conscient que "ce sont les premiers jours, les premiers mois du quinquennat qui seront décisifs".