Hollande : la sécurité est une "obligation"

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avec agences , modifié à
"L'Etat mobilisera tous ses moyens", a déclaré le chef de l'Etat après les heurts à Amiens.

Hollande investit le terrain de la sécurité. 100 jours après son accession à l'Elysée, le chef de l'État a promis mardi de mettre en œuvre "tous les moyens de l'Etat" pour lutter contre les violences, estimant que la sécurité est une "obligation" pour les pouvoirs publics. Un discours qui intervient après des affrontements entre jeunes et forces de l'ordre à Amiens, où seize policiers ont été blessés.

La sécurité, "une priorité"

En visite dans une brigade de gendarmerie à Pierrefeu-du-Var, qui a perdu deux gendarmes tuées par balles en juin dernier, François Hollande a répété que la sécurité était "non seulement une priorité mais une obligation" pour l'Etat. Cette lutte contre l'insécurité, les pouvoirs publics la mènent notamment grâce "aux forces de sécurité, qui sont les premières touchées" par les violences, a-t-il insisté.

"Je pense à ce qui s'est passé ici dans le Var, à ce qui s'est passé il y a quelques jours à Aix où deux policiers ont été agressés, et je pense à ce qui s'est passé cette nuit à Amiens, où plusieurs policiers ont été blessés", a ajouté le chef de l'Etat. Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, va se rendre immédiatement à Amiens pour dire que "l'Etat mobilisera tous ses moyens pour lutter contre toutes ces violences", a annoncé François Hollande.

Un contrôle plus strict des récidivistes

Le président a également rappelé que le budget 2013 inscrirait "des moyens supplémentaires pour la gendarmerie et la police", soulignant que "des effectifs seront créés alors que pendant trop d'années il y a eu des baisses d'effectifs qui ont été hélas constatées".

Il a également indiqué qu'il souhaitait un contrôle plus strict des individus déjà condamnés. Une proposition qui fait écho à l'arrestation du récidiviste soupçonné d'avoir violé des fillettes dans plusieurs campings de l'Ardèche. Les deux femmes gendarmes tuées le 17 juin à Pierrefeu-du-Var avaient, elles aussi, été victimes d'un multirécidiviste. Les deux fonctionnaires avaient été envoyées au domicile du suspect qui venait d'être libéré après avoir été jugé pour des violences sur sa mère, dans le cadre d'une affaire de vol. Après une bagarre, l'homme s'était emparé de l'arme d'une des gendarmes et avait tiré deux coups de feu sur Audrey Landry-Bertaut avant de poursuivre sa collègue dans la rue et de tirer six balles dans sa direction.

Mais pour le père de l'une des deux gendarmes tuées, les déclarations de François Hollande ne sont qu'une opération de "communication". "Je regrette qu'il ne soit pas venu avant" mais pour "de la communication (...) cent jours" après son élection, a déclaré le père de famille.