Hollande et Sarkozy scrutés par Petroplus

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avec Carole Ferry , modifié à
Les salariés de la raffinerie en redressement judiciaire ont analysé les prestations des deux candidats.

L'avenir de Petroplus est toujours incertain. La raffinerie de Petit-Couronne, près de Rouen, placée en redressement judiciaire depuis fin janvier, sera fixée sur son sort le 15 mars, date limite de dépôt des candidatures pour les repreneurs. C'est donc avec beaucoup d'attention que les salariés ont écouté les prestations des deux candidats à l'élection présidentielle François Hollande et Nicolas Sarkozy, mercredi soir.

Au milieu des drapeaux "le changement, c'est maintenant", une trentaine de gilets orange. Les salariés de Petroplus sont là, au Zénith du Grand-Quevilly en Seine-Maritime. Dès le début du discours, c'est à eux que François Hollande s'adresse.

"Je connais les atouts de la Haute-Normandie, l'excellence de sa production industrielle. J'étais il y a quelques semaines à Petit-Couronne, pour Petroplus. C'est l'avenir de la France qui se joue là", affirme François Hollande à la tribune.

Hollande attendu au tournant

L'effet sur Didier et Fabrice est immédiat. "Très beau discours de présidentiable", salue Didier. "C'est tout ce qu'on attendait. Il a bien parlé de Petroplus. Maintenant, s'il passe, on n'a pas la mémoire courte. On a tous les numéros de téléphone. On saura le rappeler", ajoute Fabrice.

Sarkozy "n'est jamais venu"

A la sortie, Fabrice retourne à la raffinerie pour écouter sur Internet l'annonce de la candidature de Nicolas Sarkozy. "Pour moi, ce n'est pas une surprise", indique-t-il. "De qui se moque-t-il", s'interroge le salarié de Petroplus lorsque le président Sarkozy affirme "quand les gens de Lejaby, nous appellent, j'y vais". "On l'a invité, il n'est jamais venu. Regardez la casse industrielle dans notre région. Il n'est pas venu réagir pour nous", déplore Fabrice.

Même si la campagne ne fait que commencer, Fabrice sait déjà quel bulletin il mettra dans l'urne dans 66 jours.