Hollande en terre berlinoise

François Hollande est l'invité d'honneur du SPD à Berlin lundi.
François Hollande est l'invité d'honneur du SPD à Berlin lundi. © Maxppp
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Frédéric Frangeul avec AFP , modifié à
Le candidat du PS à la présidentielle est invité par les responsables de la gauche allemande.

C'est ce qu'on appelle en fooball du marquage à la culotte. Alors que Nicolas Sarkozy recevra lundi la chancelière allemande Angela Merkel, François Hollande est arrivé dimanche à Berlin. Le candidat PS à l'élection présidentielle en 2012 sera lundi "l'invité d'honneur" du congrès du SPD et s'exprimera à 9h00 devant le congrès du parti des sociaux-démocrates allemands.

Dès dimanche soir, le vainqueur de la primaire PS devait aborder les sujets chauds à l'agenda du couple franco-allemand avec la "troïka" du SPD, son président Sigmar Gabriel, et les anciens ministres Peer Streinbrück et Franck-Walter Steinmeier. Au menu des discussions : le projet de révision des traités européens, le rôle de la BCE, les eurobonds, ou la taxation des transactions financières. "Nous avons des convergences, nous avons des points de débat", a commenté le conseiller spécial de François Hollande, qui participe à ce déplacement.

Clore la polémique sur la "germanophobie"

L'objectif est clairement pour François Hollande de ne pas laisser Nicolas Sarkozy seul s'exprimer sur les questions franco-allemande. Il s'agit également pour lui d'étoffer sa stature internationale et de répondre aux accusations de "germanophobie" lancées par l'UMP après les propos de certains socialistes sur l'Allemagne. "Cette histoire est derrière nous", a commenté François Hollande.

En réponse à l'attaque de François Fillon, qui a demandé François Hollande "de mettre un terme aux dérapages de ses amis",et de ne pas "être l'otage complaisant d'une dérive stupide aux relents germanophobes", Manuel Valls, également présent à Berlin, a souhaité "que le Premier ministre s'occupe d'abord des problèmes des Français".

Jean-Marc Ayrault a de son côté fait remarquer que cette affaire avait trouvé peu d'écho en Allemagne, où la presse en a très peu parlé. "On ne parle pas de cela ici. Au congrès du Parti social-démocrate où François Hollande est invité d'honneur, je dois dire que les questions sont d'un autre niveau", a-t-il conclu.