Hollande : "d’accord sur tout le reste"

François Hollande
François Hollande © CAPTURE D'ECRAN
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Le candidat socialiste a minimisé mercredi la dissension entre le PS et EELV sur le nucléaire.

Alors que la journée de mercredi a été marqué par une polémique entre le parti socialiste et Europe Ecologie-Les Verts sur la question du nucléaire en général, et celle de la filière MOX en particulier, François Hollande s’est attaché dans la soirée à minimiser les tensions entre les deux partenaires de la gauche. "Nous sommes d’accord sur tout le reste", a martelé le candidat socialiste à la présidentielle au JT de France 2.

"Nous sommes d’accord sur l’essentiel"

Pour autant, le député de Corrèze n’a pas caché qu’il y avait une vraie faille sur la question du nucléaire. "J’ai dit qu’il fallait réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité. On est à 75%, c’est le chiffre le plus important du monde. Mais en même temps, je ne suis pas pour la sortie du nucléaire alors que les Verts sont pour cette option", a résumé le vainqueur de la primaire socialiste. "Mais puisque nous sommes d’accord sur l’essentiel, c’est normal qu’il y ait un accord."

Quant aux accusations de trocs de réacteurs nucléaires contre des circonscriptions, relayées par exemple par Thierry Mariani mercredi soir dans Expliquez-vous, François Hollande les a réfutées. "Il n’y a pas de troc, il n’y a pas d’arrangement, mais je veux le rassemblement. Si demain je dois gouverner, j’ai besoin des écologistes et du reste de la gauche", a-t-il expliqué. "Et c’est normal que les Verts aient plus de circonscriptions. Il est légitime qu’ils soient représentés en nombre suffisant à l’Assemblée nationale, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui."

Au-dessus de la mêlée

Et sur le cas épineux de Cécile Duflot, qui se présentera à Paris aux législatives en 2012 au grand dam des socialistes parisiens, Bertrand Delanoë en tête, François Hollande a expliqué "qu’en cas d’accord, il y a forcément des concessions". Mais le candidat a aussi prévenu : "Il faut le faire dans le respect. Ce que Bertrand Delanoë demande, c’est du respect, et il faut lui donner. C’est à chacun de comprendre que lorsqu’on accueille une Verte, en l’occurrence, dans une grande ville, il y a quand même un certain nombre de conditions à réunir."

Enfin, François Hollande, est revenu sur les attaques sur son compte au cours du week-end. A droite, le ministre de l’Education Luc Chatel l’avait qualifié de "Babar", alors qu’à gauche, Jean-Luc Mélenchon l’avait comparé à "un capitaine de pédalo en pleine tempête". Pour l’occasion, le candidat a retrouvé sa posture adoptée pendant toute la primaire socialiste : au-dessus de la mêlée. "Je me mets au bon niveau. Quand j’entends des noms d’animaux, venant d’un ministre de la République, quand j’entends le candidat du Front de gauche qui voit en moi un adversaire, je me dis que ce n’est pas ce que les Français attendent", a-t-il répliqué. "Je ne dénigre personne. Je veux que les Français aient confiance en la politique. Je n’utilise aucun mot qui puisse abaisser mon pays ou les dirigeants de mon pays."