François Hollande s'entretiendra vendredi avec Donald Trump : "nous devons nous parler franchement"

L'entretien aura lieu par téléphone, a indiqué le président vendredi.
L'entretien aura lieu par téléphone, a indiqué le président vendredi.
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avec AFP , modifié à
L'entretien, qui sera téléphonique, permettra de "clarifier des positions", a indiqué vendredi matin le président de la République.

"J'aurai à clarifier et faire clarifier des positions, nous devons nous parler franchement". François Hollande a indiqué vendredi sur France 2 qu'il s'entretiendrait dans la journée avec le président américain élu, Donald Trump.

Au téléphone. À la question "vous allez parler avec Donald Trump aujourd'hui ?", le chef de l'État a répondu, en marge de la commémoration du 11-novembre : "oui, je vous confirme, au téléphone". Le président français, qui avait estimé mercredi que l'élection de Donald Trump ouvrait une "période d'incertitude", a souligné vendredi que les États-Unis et la France cultivaient une "amitié longue". 

"Je n'oublie pas aussi ce qu'était la solidarité du peuple américain quand nous avons été frappés le 13 novembre, mais aussi en janvier après Charlie-Hebdo et l'Hyper Cacher et le 14 juillet. À chaque fois, le peuple américain a été à nos côtés, nos deux peuples sont très liés", a fait valoir François Hollande.

Clarifier des positions. "Donald Trump vient d'être élu, mon devoir c'est de faire que nous ayons des relations, les meilleures, mais sur la base de la franchise et de la clarté", a-t-il expliqué, citant les dossiers de l'antiterrorisme, de l'Ukraine, de la Syrie et de l'Irak. "J'aurai à clarifier et faire clarifier des positions, nous devons nous parler franchement", a aussi fait valoir François Hollande au sujet du président élu, investi en janvier.

Un moment de concorde politique. Le président français avait auparavant présidé sous le soleil la dernière cérémonie du 11 novembre de son quinquennat, avec un dépôt de gerbe au pied de la statue de Georges Clémenceau en bas des Champs-Elysées, puis le ravivage de la flamme du soldat inconnu sous l'Arc de triomphe. Le chef de l'Etat, contesté jusque dans son propre camp depuis la parution d'un livre truffé de confidences à deux journalistes, était notamment entouré de Manuel Valls et du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Nicolas Sarkozy, candidat à la primaire de la droite, était également présent à la tribune d'honneur, en tant qu'ancien président de la République.