Hollande à Futuna, première visite présidentielle sur l'île

Hollande accueilli par la grande chefferie du royaume d'Uvea sur l'ile de Wallis
François Hollande accueilli par la grande chefferie du royaume d'Uvea sur l'ile de Wallis © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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C.C avec AFP , modifié à
Après Wallis, François Hollande est arrivé lundi à Futuna pour une première visite présidentielle sur cette petite île volcanique du Pacifique sud.

"Aujourd'hui, nous savons que nous sommes Français", s'est réjoui un dignitaire local à l'arrivée du chef de l'Etat dans ce "territoire le plus lointain de l'Hexagone", où l'a accueilli une vibrante Marseillaise entonnée par des enfants en tenue traditionnelle de fibres de coco ocre.

Création d'un distributeur de billets de banque. "Vous êtes attachés à la République, vous l'avez voulu. Vous êtes l'expression aussi de la diversité française", a souligné François Hollande, lors d'une cérémonie du Kava, du nom d'un breuvage sacré à base de racines et de branches de poivrier broyées, diluées et malaxées. Dans son discours, il a répondu à des attentes locales très fortes en annonçant la création d'un distributeur de billets de banque - inexistant sur l'île jusqu'à présent - ainsi que de nouvelles dessertes aériennes et maritimes et l'installation d'un centre de dialyse.

Des promesses. Un peu plus tard, devant l'Assemblée territoriale, François Hollande a multiplié les promesses : davantage de crédits pour la santé, l'installation d'un scanner, un prix de l'électricité, aujourd'hui cinq fois supérieur à celui de la Métropole, ramené progressivement au même niveau d'ici à 2020, une nouvelle liaison aérienne... En campagne, le candidat Hollande avait promis de visiter les onze territoires d'outre-mer habités. "Mission" accomplie, s'est-il félicité devant les élus de l'île.

Prochaine étape plus "sensible" politiquement: la Polynésie française.Wallis puis Futuna étaient les premières étapes d'un périple de plus de 45.000 kilomètres qui devait conduire ensuite le président en Polynésie française, une visite plus "sensible" politiquement, selon ses propres mots. Avec un "enjeu principal" : l'indemnisation des victimes des 193 essais nucléaires que la France a conduits de 1966 à 1996 sur les atolls de Mururoa et Fangataufa. "Où ma parole sera la plus attendue, ce sera sur les réparations, les indemnisations liées aux essais nucléaires", a confirmé François Hollande.