Hidalgo appelle Fillon à renoncer au rassemblement du Trocadéro

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avec AFP
La maire de Paris considère ce rassemblement comme "un acte grave de faillite morale et politique".

La maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, a appelé samedi François Fillon à renoncer à son rassemblement de dimanche au Trocadéro, le voyant comme "un acte grave de faillite morale et politique" qui "ne devrait pas avoir droit de cité à Paris".

"Ne devrait pas avoir droit de cité à Paris". Dans un message publié sur sa page Facebook, Anne Hidalgo juge que ce rassemblement "auquel François Fillon a appelé ceux qui le soutiennent encore" comme candidat de la droite à la présidentielle n'a "d'autre but que de manifester leur opposition aux magistrats, aux services de police et aux journalistes qui participent depuis plusieurs semaines, chacun à leur niveau et dans leur rôle, à faire éclater la vérité" sur des emplois fictifs présumés.

"Notre attachement à la liberté nous impose de dénoncer cette manifestation comme un acte grave de faillite morale et politique, contraire à nos valeurs, qui ne devrait pas avoir droit de cité à Paris", selon l'édile socialiste. Et d'ajouter que "Paris, notre capitale, a fondé son Histoire sur la recherche permanente de justice et de démocratie", ses habitants n'ayant jamais hésité, par les urnes, par les manifestations, parfois même par l'insurrection et les barricades, à proclamer la République, à défendre nos institutions, et à s'opposer à toute remise en cause des contre-pouvoirs".

"Démagogique et délétère". Pour Anne Hidalgo, "Paris est connue et respectée dans le monde entier pour cela", "et voilà que certains voudraient aujourd'hui marcher sur le parvis des droits de l'Homme pour y tenir un discours profondément démagogique et délétère". "En tant que maire de Paris, je demande à François Fillon de retrouver la dignité et le sens des responsabilités qu'un grand nombre de Français lui ont prêtés lors de la primaire, en renonçant à organiser cette manifestation qui met en danger les principes républicains que nous avons en partage", a-t-elle conclu.