Hauts-de-France : depuis le départ de Xavier Bertrand, LR se vide de ses ténors locaux

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Lionel Gougelot, édité par R.Da. , modifié à
Le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a annoncé mardi soir, après la très large élection de Laurent Wauquiez, qu'il quittait LR, semant le trouble au sein de la majorité régionale.

Après le départ de Xavier Bertrand des Républicains, la droite du Conseil Régional des Hauts-de-France implose. Certains élus le suivent quand d’autres ont choisi de rester fidèles à LR et à son nouveau président, Laurent Wauquiez. Ce n'est pas encore la guerre ouverte entre les deux clans mais personne n’est dupe : Xavier Bertrand joue sa carte personnelle et vise la prochaine présidentielle.

Le mauvais capitaine. Membre fondateur de l'UMP il y a quinze ans, Franck Dhersin, vice-président du conseil régional des Hauts-de-France, a été le premier à déchirer sa carte des Républicains dans le sillage de Xavier Bertrand. "Je connais très bien Wauquiez, c'est un homme que je n'apprécie pas. Quand je suis dans un bateau et que le capitaine ne me plait pas, je change de capitaine !", tacle-t-il auprès d'Europe 1.

"Je ne crée pas de parti". Trois autres grands élus de l'exécutif régional ont également claqué la porte du parti. Ils assurent qu'il n'est pas question d'un rapprochement avec La République en marche! ou Les Constructifs, mais qu'il s'agit d'abord de retrouver leur liberté. "Je ne rejoins personne. Je ne crée pas de parti. J'ai une ligne directrice, c'est l'intérêt général. Je pense, et je le vois dans la région, que si on réussit à faire bouger les choses ici, c’est parce que l'on rassemble", assure-t-il.

Une stratégie pour 2022. Néanmoins, les élus du Conseil régional voient dans la démarche de Xavier Bertrand la volonté de préparer 2022 avec une stratégie d’homme de terrain, libéré des partis politiques et proche des préoccupations des gens."S'il fait cela, c'est qu'il a un objectif. Il veut être présent dans le débat ou candidat en 2022. Mais pour moi, cela ne va pas faire exploser la majorité régionale, ni la stratégie que nous voulons adopter pour la région", assure de son côté Natacha Bouchart, maire de Calais et soutien de Laurent Wauquiez.