Hamon tacle Macron sur le financement de sa campagne

© Patrick KOVARIK / POOL / AFP
  • Copié
, modifié à
Le socialiste a laissé entendre, lundi soir pendant le premier débat de la présidentielle, que le candidat d’En Marche ! pourrait être influencé par ses donateurs s’il l’emportait. 

Benoît Hamon a profité du passage sur la réforme des institutions pour s’en prendre à Emmanuel Macron, lundi soir, lors du grand débat diffusé sur TF1. Le candidat socialiste à la présidentielle a laissé entendre que parmi les donateurs de la campagne de son adversaire figuraient des membres de sociétés qui pourraient, si l’ex-ministre de l’Economie était élu, réclamer des renvois d’ascenseur. "Je tiens à ce que sur la moralisation de la vie publique, nous soyons intransigeants sur le poids des lobbies et de l'argent. La clarté avec laquelle nous montrerons que nous n'avons pas de dons de gens appartenant à des grands groupes, qui ne peuvent pas nous lier pour demain", a lancé Benoît Hamon.

"Je n'aime pas les insinuations  "

"Je pense que c’est pour moi. Je me permets d’intervenir", a répondu ironiquement - et lucidement - Emmanuel Macron. "Je n’aime pas les insinuations, je préfère être direct. Comment ma campagne est financée ? Par des dons de personne physique. Entre 1 et 7.500 euros. Aucune entreprise, aucun lobby n’en font partie. Ce sont plus de 32.000 personnes qui ont donné. Le don moyen, c’est 50 euros. N’insultez pas ces hommes et ces femmes", riposte l’ex-ministre.

" Je prends l’engagement de n’être tenu par personne "

 "Je vous fais confiance. Mais pouvez-vous prendre l’engagement que parmi ces personnes les plus fortunées qui ont fait des dons, il n’y a pas plusieurs cadres de l’industrie pharmaceutique, de l’industrie pétrolière, de l’industrie bancaire", l’interroge alors Benoît Hamon. "Je prends l’engagement de n’être tenu par personne. L’engagement solennel. Je suis libre, le financement est transparent", rétorque Emmanuel Macron. 

Un échange conclu par une petite phrase de Jean-Luc Mélenchon qui a fait son petit effet : "Il faut bien qu'il y ait un débat au PS" :