Hamon : "La France, patrie des Droits de l’homme, ne peut pas avoir un minimum d’hospitalité ?"

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La candidat à la présidence de la République, invité d'Europe 1, a notamment dénoncé la proposition de Marine Le Pen, voulant supprimer l'Aide médicale d'Etat.
INTERVIEW

Alors que plusieurs candidats à la présidentielle proposent d’établir un quota annuel de migrants entrant en France, Benoît Hamon, invité vendredi d’Europe 1, a voulu défendre la vison d’une France hospitalière, notamment vis-à-vis des réfugiés de guerre. "Vous vous rendez compte que la France aujourd’hui, patrie des Droits de l’homme, […], elle ne peut pas avoir un minimum d’hospitalité ?", a-t-il notamment lancé.

Le regroupement de quelques familles. "On a une immigration assez faible et une constance dans la part de la population étrangère en France depuis les années 1930", a d'abord assuré le socialiste, pour balayer les chiffres avancés par certains prétendants à l’Elysée .

"Vous considérez qu’on n’est pas assez riche pour accueillir à peu près 50.000 personnes supplémentaires par an ? Vous considérez qu’aujourd’hui la cinquième puissance mondiale n’a pas les moyens - elles qui a aussi plusieurs centaines de milliers d’expatriés - de faire face au regroupement de quelques familles ? Vous pensez qu’il faut supprimer l’aide médicale d’Etat ou rendre l’école payante, comme le propose Marine Le Pen, pour les enfants d’immigrés dans ce pays parce qu’ils sont les enfants de familles rentrées clandestinement ?", s’est offusqué l'ancien frondeur.

"Vous vous rendez compte du niveau du débat public aujourd’hui", a encore déploré sur Europe 1 Benoît Hamon, fustigeant notamment la clause Molière, imposant au travailleurs détachés le français sur les chantiers publics.