Hamon : "Je sens qu'il y a une adhésion d'une partie des Français"

© CHARLY TRIBALLEAU / AFP
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Benoit Hamon a le vent en poupe à deux semaines du premier tour dont il espère constituer la grande surprise.

La campagne pour la primaire de la gauche bat son plein. Benoit Hamon était vendredi soir en meeting à Nancy. Il y a tenu un discours d'un peu plus d'une heure, devant 700 personnes, sur les questions du travail et de l’environnement. Benoit Hamon, qui a actuellement le vent en poupe, reste néanmoins loin derrière Manuel Valls dans les intentions de vote, mais il talonne Arnaud Montebourg. Benoit Hamon a donc assuré qu'il ne fanfaronnait pas, même s'il est satisfait de voir ses propositions trouver un écho chez les électeurs.

"Les jeunes doivent se préoccuper de ce que sera leur protection sociale". "Je sens qu'il y a une adhésion d'une partie des Français. Je vois beaucoup de jeunes actifs sensibles à des questions liées à l'écologie ou au revenu universel. Et je pense qu'ils ont raison. Ils doivent légitimement se préoccuper de ce que sera leur protection sociale, eux qui vont connaître des carrières qui n'ont rien à voir avec celles que nous avons connues, et celles que leurs grands-parents ont connues. S'ils sont obligés de passer d'un statut de travailleur salarié à travailleur non-salarié, à des périodes de formation, de création d'activité, il vaut mieux que l'on ait des dispositifs qui leur permettent de vivre. Ce qui serait incroyable, c'est qu'alors que l'on a jamais été aussi riche, que la France n'a jamais été aussi éduquée, qu'elle n'a jamais connu autant de talents, les Français, et notamment les nouvelles générations, soient moins bien protégés. Et pourtant, c'est ce qui pourrait arriver si on ne sait pas anticiper les transitions qui sont à l'oeuvre."