Hamon et Duflot brocardent le discours de Valls à Colomiers

Colomiers 1280
Le discours du Premier ministre n'a pas plu à ses anciens ministres. © PASCAL PAVANI / AFP
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avec AFP
Deux anciens ministres de la majorité ont raillé les propos tenus par Manuel Valls lors de la rentrée politique du parti à Colomiers.

Les anciens ministres Benoît Hamon (PS) et Cécile Duflot (EELV), candidats à primaire de leur parti respectif, ont critiqué mardi les propos de Manuel Valls tenus la veille lors de la rentrée politique de la majorité socialiste à Colomiers. A la "surenchère de diviseurs" lancée lundi à Colomiers par le Premier ministre, Benoît Hamon se demande mardi sur France 2 "si ce n'était pas une forme de contrition de la part de Manuel Valls". "Si nous partons divisés, nous perdrons à coup sûr" a mis en garde lundi Manuel Valls, ciblant Arnaud Montebourg et Benoît Hamon. Le candidat à la primaire de gauche estime que Manuel Valls "a beaucoup contribué cet été une fois de plus à diviser le pays notamment sur l'islam". "Marianne, le symbole de la République, elle a le sein nu parce qu'elle nourrit le peuple, elle n'est pas voilée parce qu'elle est libre. C'est ça, la République", avait répliqué lundi le Premier ministre.

Une vision sexiste de la femme ? Une allusion à Marianne raillée par Cécile Duflot, candidate écologiste qui estime sur France Inter que Manuel Valls "aurait mieux fait d'en rester à son discours écrit parce que quand il se lance dans des digressions il se prend les pieds dans le tapis". Une citation qui selon elle, révèle "deux choses fausses", notamment "le lien entre Marianne et la femme alors que Marianne est une allégorie de la République". "Quand on sait que la représentation la plus républicaine de Marianne porte le bonnet phrygien c'est quand même assez cocasse et par ailleurs cette idée que la femme ne serait pas voilée parce que libre, le sein nu parce que nourricière, là aussi ça donne quand même une petite image de l'idée que certains de ces messieurs de la politique ont des femmes", poursuit-elle.