Hamon à propos de Valls : "Tout ça, c'est de la vieille politique"

"Tout ça c'est de la vieille politique", estime Benoit Hamon à propos des attaques de Manuel Valls
"Tout ça c'est de la vieille politique", estime Benoit Hamon à propos des attaques de Manuel Valls © Bertrand Guay / AFP
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avec AFP , modifié à
Benoît Hamon, arrivé en tête du premier tour de la primaire, a également rappelé qu'il était ouvert à un dialogue avec Macron et Mélenchon.

Benoît Hamon, arrivé en tête au premier tour de la primaire socialiste élargie devant Manuel Valls, a estimé lundi que "la volonté de tourner la page est claire", soulignant, à l'adresse de son adversaire, que lui "ne procède pas par oukases".

"Tout ça, c'est de la vieille politique." Interrogé sur les propos de Manuel Valls, qui a estimé qu'une candidature de Benoît Hamon à la présidentielle conduirait à "la défaite assurée", Benoit Hamon a rétorqué, sur France Inter, que "tout ça, c'est de la vieille politique".

"Ce genre d'arguments (...), je le lui laisse. Je n'ai pas dénigré qui que ce soit dans cette campagne. Je ne procède pas par oukases, je suis ravi de débattre avec lui. J'espère qu'il aura un deuxième argument", a-t-il lancé.

"La volonté de tourner la page est claire." "Il y a un message assez clair qui a été passé hier, à la fois parce que les électeurs m'ont placé en tête (...), et parce qu'ils ont donné aussi un score important à Arnaud Montebourg", a affirmé l'ex-ministre de l'Education. "Cela veut dire que la volonté de tourner la page est claire. Il s'agit de regarder vers le futur".

Sur la question de la participation à cette consultation, qui restait à chiffrer définitivement lundi matin, il a indiqué qu'il aimerait que l'incertitude "soit levée assez rapidement"."C'est moins qu'attendu, c'est pas mal non plus. La gauche est affaiblie, elle connaît une séquence compliquée", a-t-il dit.

Ouvert à un dialogue avec Macron et Mélenchon. Quant à un dialogue avec les deux candidats hors primaire, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, Benoit Hamon a répondu "je tenterai, oui". "Je ne suis pas dupe des portes closes auxquelles je risque de me cogner", a-t-il ajouté.

"Sur le fond, le dialogue est possible. (...) La question est 'ceux-là veulent-ils parler'? (...) Mais je pense que vouloir la mort du PS, ça ne fait pas un projet politique", a-t-il poursuivi.

"En tout cas, si je suis choisi dimanche, j'aurai la légitimité démocratique d'un vote du peuple de gauche", a averti Benoit Hamon, jugeant que son projet politique "est de nature à rassembler bien au-delà du PS".