Guillaume Peltier 1280 1:20
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Romain David , modifié à
Invité d'Audrey Crespo-Mara sur Europe 1, le vice-président des Républicains estime toutefois que le président de la République ne doit pas surseoir trop longtemps à annoncer les mesures liées à la sortie du "grand débat".
INTERVIEW

Alors qu'il s'apprêtait à annoncer ses mesures de sortie du "grand débat", mesures susceptibles de diviser une partie des Français, le président de la République est apparu mardi soir en rassembleur de la Nation, au lendemain de l'incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris. "Je trouve qu'Emmanuel Macron a su trouver, à travers ses mots et son attitude, la digne gravité que le drame commandait", a salué au micro d'Audrey Crespo-Mara, sur Europe 1, Guillaume Peltier, le vice-président des Républicains.

"Nous rebâtirons la cathédrale plus belle encore et je veux que ce soit achevé d’ici cinq années", a déclaré le chef de l'Etat dans son allocution télévisée. "Il a su tracer une perspective, d’une part en acceptant le principe d'union nationale pendant quelques jours, deuxièmement en lançant un grand défi au peuple français, un défi que je soutiens, que de pouvoir rebâtir Notre-Dame en cinq ans", commente Guillaume Peltier.

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Le "miracle français"

Pourtant, l'horizon fixé par le chef de l'Etat semble difficile à tenir, dans la mesure où la plupart des experts en patrimoine estiment qu'il faudrait entre 10 et 15 ans pour remettre Notre-Dame de Paris en état. "C'est la force du chef de l'Etat et de la politique que de transcender les expertises et de tracer des défis qui paraissent aujourd'hui inatteignables, mais que nous pouvons réaliser avec une mobilisation profond du peuple français", rétorque Guillaume Peltier. "Il y a le miracle français, entre d'un côté l'inconsolable désolation d'un événement qui nous touche tous, et de l'autre l'incroyable capacité du peuple français à se relever et à se redresser, parce qu'en une heure nous avons cru perdre ce que nos prédécesseurs avaient mis 1.000 ans à bâtir".

Une réponse sociale toujours en suspens

Le député du Loir-et-Cher estime toutefois que l'urgence patrimoniale ne doit pas faire oublier la situation sociale. "Je  mets en garde Emmanuel Macron sur la stratégie de l'échappatoire et de l'esquive, de l'excuse qui ferait croire que l'on pourrait reporter sans cesse la réponse aux urgences économiques, sociales et fiscales attendues par le peuple français", lâche-t-il. "C'est dès maintenant que nous devons rebâtir Notre-Dame, mais c'est dès maintenant aussi que nous devons rebâtir la France. Ça prend plus de temps, c'est pour ça qu'il ne faut pas reporter", conclut-il.