La présidente PS de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale, Elisabeth Guigou, interrogée jeudi sur le retour des otages d'Arlit, a jugé "logique qu'il y ait des secrets d'Etat". "Nous pensons que c'est logique qu'il y ait des secrets d'Etat. Plus on est discret, du point de vue des autorités, plus on a de chances de voir les otages libérés", a affirmé l'ancienne garde des Sceaux à Radio Classique/LCI.
"Les députés de la commission des affaires étrangères posent régulièrement des questions aux ministres, mais nous respectons la confidentialité", a assuré la députée de Seine-Saint-Denis. "Je pense que c'est vrai que l'Etat ne paie pas de rançon et que c'est un bon principe parce que, sinon, ce serait une incitation (pour d'autres enlèvements). Après, il y a des contreparties dans les libérations d'otages", selon l'ancienne ministre aux Affaires européennes.
Pour Elisabeth Guigou, "la méthode qui a été utilisée prouve son efficacité. Notre opération au Mali, qui a été crainte par les familles des otages, a affaibli les groupes terroristes. Les militaires français ont pris toutes les précautions, ont exploré vallée après vallée quand ils avaient le sentiment que les otages pouvaient s'y trouver". "N'oublions pas qu'il y en a encore sept autres (otages), et que tous les détails qui pourraient nous sembler anodins pourraient avoir une incidence sur la libération des autres otages ou inciter à la prise d'autres otages", a prévenu l'ex-ministre.