Guerre médiatique entre Pierre Gattaz et Benoît Hamon

Le candidat socialiste et le numéro un du Medef multiplient les passes d'armes depuis quelques jours.
Le candidat socialiste et le numéro un du Medef multiplient les passes d'armes depuis quelques jours. © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le numéro un du Medef a envoyé une lettre au candidat socialiste pour l'interpeller sur son plan afin de créer un million d'emplois en France. 

Les passes d'armes entre Benoît Hamon et Pierre Gattaz n'en finissent plus. Depuis cinq jours, le candidat PS à la présidentielle et le numéro un du Medef se livrent à une guerre de mots par médias interposés. Dernier événement en date : le patron des patrons a envoyé une nouvelle lettre à Benoît Hamon pour l'interpeller sur son plan afin de créer un million d'emplois en France... un plan qui reprend un des slogans de Pierre Gattaz qui lui a souvent été reproché.

Désaccords sur le Pacte de responsabilité. Dans cette missive que l'AFP s'est procurée, le patron des patrons y répète les conditions nécessaires, selon lui, pour créer des emplois en France : "des mesures de simplification d'un environnement devenu trop compliqué", "une politique résolue de baisse de la pression fiscale pesant sur les entreprises", et "une politique suivie et cohérente de confiance et de coopération avec les chefs d'entreprises". Il y défend en particulier le Pacte de responsabilité, critiqué par le candidat socialiste, et appelle à la baisse des dépenses publiques, à l'inverse de ce que propose Benoît Hamon.

Des invectives depuis une semaine. Mais le duel entre les deux hommes a débuté dimanche, lorsque Pierre Gattaz a estimé dans Le Parisien que Benoît Hamon était "dans un scénario destructeur pour l'économie française". "Voter Mélenchon, Le Pen, Hamon, c'est ruine, désespoir et désolation, pauvreté généralisée", a-t-il affirmé.

Réponse cinglante le lendemain : "M'associer au projet de Marine Le Pen c'est bien la preuve qu'il y a quelque chose de pourri à la tête du Medef", a fustigé le candidat socialiste, devant la presse, y voyant une "insulte" et réclamant des excuses. Ce qui n'a pas empêché le numéro un du Medef, lors de sa conférence de presse mensuelle mardi, d'enfoncer le clou en qualifiant Benoît Hamon, la candidate FN Marine Le Pen et celui de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon d'"apprentis sorciers de l'économie".